jeudi 20 décembre 2018

Perséphone, la belle de Syracuse - Déesse de la vie et de la mort


Salut les artistes,

Je profite du nouvel an pour souhaiter le «Vœu de la paix de Nemni»* à l’ensemble des communautés, sans distinction de religions, ni de races.

L’article ci-après est une reprise de mes blogs, datant de 2009, et mis à jour.

Perséphone, la belle de Syracuse - Déesse de la vie et de la mort


Figure 01 - Gravure en relief montrant la déesse  grecque de l’agriculture Déméter et sa fille Perséphone remettant des grains au roi Triptolème pour initier l’agriculture sur terre - Musée national archéologique d’Athènes : La triade Eleusinienne (Eleusis: Cité grecque en 440 av. JC)-

Fille de la charismatique Déméter, déesse grecque des moissons et du blé vital, la belle Perséphone (désignée également par Koré) a été élevée et dorlotée par sa mère en Sicile (Syracuse).
Sans savoir que le vilain Hadès, dieu de l’enfer, ébloui par la beauté de sa fille, alla la lui enlever et la prendre comme épouse en enfer.
Errant sans arrêt à la recherche de sa fille, Déméter a négligé les moissons sur terre et la famine a commencé à menacer sérieusement la Grèce, ce qui n’a pas laissé indifférent Zeus, le parrain de tous les dieux grecs.
Zeus intervient de manière énergique auprès d’Hadès qui consentira à Perséphone de passer les belles saisons printanières auprès de sa mère Déméter pour l’aider à insuffler le blé sur terre. A condition de retourner en enfer durant les saisons froides chez son époux satanique, auprès duquel, elle s’est habituée à exhiber son charme et sa beauté pour récolter les chauds délices de l’enfer.
Perséphone assumera ainsi et de belle manière son double rôle de déesse de la belle vie sur terre et en enfer.


Figure 02 - Sicile – Syracuse – Règne d’Hiéron 2 (275-215 av. JC) -  Drachme en or (14mm - 4.2g) – Face: Tête de la déesse Perséphone (Korè)  - Revers: Quadrige à deux chevaux sous lequel est indiqué en lettres grecques le nom d’Hiéron – (Réf.ARTmedina-tounes)

Perséphone, la belle de Syracuse, qui a fait plier sous son charme le satanique Hadès, alla inspirer les maîtres graveurs carthaginois pour les émissions des monnaies de la déesse punique TANIT, parèdre du dieu phénicien BAAL.
Figure 03 – Sicile punique -  Stater en électrum (or/argent) [7.5g] – Face: Tête de la déesse punique Tannit à droite– Revers: Cheval debout à droite -  (Réf. Maison NAC)


Figure 03 – Sicile punique -  Stater en électrum (or/argent) [7.5g] – Face: Tête de la déesse punique Tannit à droite– Revers: Cheval debout à droite -  (Réf. Maison NAC)

Figure 03 – Sicile punique – Stater en électrum (or/argent) [7.5 g] – Face: Tête de la déesse punique Tanit à droite – Revers: Cheval debout à droite – (Réf. Maison Numismatica Ars Classica)
Figure 03 – Sicile punique -  Stater en électrum (or/argent) [7.5g] – Face: Tête de la déesse punique Tannit à droite– Revers: Cheval debout à droite -  (Réf. Maison NAC)

A n’en point douter, la face de Tanit gravée sur les monnaies carthaginoises est une véritable réplique de celle de Perséphone. Les spécialistes font référence au parallélisme intime des figures de Tanit et de Perséphone. En voulant faire ressembler Tanit à la déesse grecque Perséphone, les puniques, rusés et calculateurs, voulaient adorer une déesse à double clémence, sur terre et en enfer.

Quant à Hiéron 2, roi  «Tyran de Syracuse» (265-215 av JC), il n’a jamais oublié que la déesse Perséphone a été élevée par Déméter sur le sol de sa généreuse Sicile. Tout le long de son règne, il lui a consacré tous les honneurs. 
Et pour cause, il s’est senti imbibé de sa science agronomique qui a fait de lui un intellectuel agronome, bâtisseur et amoureux des arts. Artistes et scientifiques ont évolué chez lui avec tous les encouragements. Archimède a hurlé son son historique Eureka avec bonheur pour la science physique. Il a aussi fait des cadeaux de machines de guerre innovantes à son bienfaiteur qui a pu de la sorte gagner plusieurs batailles. 
Guidé par la puissance divine de Perséphone, comme il le croit profondément, Hiéron 2, le «tyran illuminé» de Syracuse, a élaboré plusieurs livres sur les sciences de la nature et de l’agronomie, tout en administrant sa cité en démocratie hellénistique. Pour cela, les tyrans scientifiques et démocrates de son espèce seraient les bienvenus dans nos contrées.

Monhel

ARTmedina-tounes
Collection privée
Copyright

*Le vœu de la paix de Nemni est dans le n°01 des cahiers artistiques d’ARTmedina-tounes, intitulé: «La fibule berbère, la Melia et le vœu de la paix», (édition 2017, distribué par Amazon.fr) https://www.amazon.fr/fibule-berb%C3%A8re-cahiers-artistiques-dARTm%C3%A9dina-tounesd-ebook/dp/B06W2J7LX4

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire