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lundi 14 juillet 2025

Médaille commémorant la conquête de Tunis en 1535 par Charles de Habsbourg dit Charles Quint

 

Médaille de Charles 5 commémorant la prise de Tunis en 1535. 34g. 41mm. Portrait de l’empereur lauré portant son armure. Au revers, les prisonniers poussés par les soldats espagnols pour s’agenouiller devant Charles Quint. Réf. Baldwin – ARTmedinatounes.

Grâce à la filiation de sa grand-mère Isabelle de Castille (1451-1504), sa mère Jeanne fille d’Isabelle et son père Philippe de Habsbourg (1478-1506), Charles de Habsbourg dit Charles Quint (1500-1558) est au début du 16è siècle le prince chrétien le plus puissant en Europe: roi d'Espagne (Castille et Aragon), roi de Naples et de Sicile, maître des Pays-Bas et des possessions autrichiennes des Habsbourg, et de surcroît empereur du Saint-Empire romain germanique.

Beaucoup d’autres titres lui ont été attribués. Le plus original, parfois méconnu, est le titre d’Africanus attribué après la conquête de Tunis en 1535 que l’on retrouve à l’avers de la présente médaille.

Après avoir perdu en 1529 son fort militaire Le Préside d’Alger, Charles Quint ne pouvait plus se permettre de perdre Tunis que vient de conquérir en août 1534 Barberousse, Sultan d’Alger depuis 1519, à la solde du Sultan ottoman.

En pleine jeunesse de trente ans espérant vivement réaliser le testament de sa grand-mère Isabelle de Castille qui voulait christianiser l’Afrique du nord après avoir chassé les musulmans d’Espagne, Charles Quint n’avait plus d’autres choix que de chasser Barberousse de Tunis.

Une impressionnante coalition de guerre, (dont la stratégie militaire et religieuse est comparable à celle récente de Bush 2 pour conquérir l’Irak), a été mise en place sous la bénédiction du Pape Paul 3, composée du Saint-Empire, la Monarchie espagnole, les États pontificaux, la République de Gênes, le Portugal et les Hospitaliers de Jérusalem.

Devant une force navale qui lui était supérieur, le rusé Barberousse laisse tomber Tunis et son fort de La Goulette et s’enfuit par les terres en direction d’Alger.

Les Espagnols resteront maitres de Tunis une quarantaine d’années.

En 1574, les ottomans musulmans la reprendront pour y rester plus de 4 siècles.

Le rêve d’Isabelle de Castille ne sera pas réalisé. Peut-être si Charles Quint en 1535 ne s’était  pas suffi de Tunis et s’était engagé à la poursuite du fuyard Barberousse…

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samedi 5 juillet 2025

Patrimoine de Tunisie - Dougga – Les arcs de Triomphe des Sévères, Septime (193-211) et Alexandre (222-235)

 


Fig 01 – Monnaies romaines – Sesterce en bronze de Septime sévère (193-211AD) – ARTmedina-tounes plc71 27mm Web.

Le site antique de Dougga (Thugga) en Tunisie se distingue par deux arcs de triomphe en l’honneur de deux empereurs romains de la famille des Sévères. Le fondateur Septime sévère (193-211), Général originaire d’Afrique du nord, né en 145 à Leptis Magna en Libye actuelle, et Alexandre sévère (222-235), le dernier de la dynastie.


Fig.02 – Patrimoine de Tunisie – Dougga - Arc de triomphe de Septime sévère érigé en 205 AD à l’entrée de la ville au sud – est – ARTmedina-tounes.

L’arc de Septime sévère se dresse majestueusement à l’entrée de la ville venant de Carthage. Sous cet arc passe la voie qui descendait dans la plaine et rejoignait le grand axe routier de Carthage à Théveste, l’actuelle Tebessa en Algérie.

Il fut élevé en 205 pour célébrer l'accession de Dougga (Thugga) au rang de Municipe. Ce n’est qu’en 261, sous Gallienus (253-268), que la ville accède au rang de Colonie.


Fig 0 – Monnaies romaines – Sesterce en bronze de Gallienus (253-268 AD) – ARTmedina-tounes plc98 24mm Web.

Obs : Les sesterces de Gallienus sont les derniers sesterces frappés sous l’autorité du Sénat (SC). Une monnaie en bronze emblématique de l’apogée de l’empire romain qui sera définitivement écartée après Gallienus.


Fig.03 – Patrimoine de Tunisie - Arc de triomphe d’Alexandre sévère érigé en position diamétrale à celui de Septime sévère. Il est situé sur la voie qui, depuis le forum, se dirige vers l'ouest à l’opposé de la direction de Carthage – ARTmedina-tounes.


Fig.04 – Monnaies de l’empire romain - Sesterce d’Alexandre sévère (222-235) – ARTmedina-tounes plc69 30mm Web.

Dougga est le site antique qui regroupe en un seul lieu des monuments des différentes civilisations qui se sont succédé en Afrique du nord : loubique, numide, punique, romaine, byzantine, arabe…Les vandales, semble-t-il, ne se sont pas intéressés à Dougga alors que le grand nombre de monuments romains présents sur le site indique un plein essor de la ville sous l’empire romain.


Dougga – Carte des monuments sur le site antique – Référence Wikpédia - Observation : Le Mausolée numide est indiqué « punique » tout en bas sur la carte : à corriger en sachant que le numide de la Numidie n’est pas le punique de Carthage.

A Dougga, il est intéressant de constater que l’autorité impériale romaine n’a pas saccagé en entier les vestiges numides de la ville antique, comme elle le faisait pour les vestiges puniques de Carthage. Le temple punique érigé par les Carthaginois en l’honneur de leur déesse Tanit (Ashtart) a été réaménagé par Septime sévère en l’honneur de la déesse Caelestis, parèdre du Saturne « africain ».


Patrimoine de Tunisie – Dougga – Temple Caelestis aménagé par Septime Sévère en 205 sur les fondements du temple punique de Tanit – ARTmedina-tounes - Photo Unesco.

Ainsi donc et curieusement, les romains d’habitude hégémoniques, ont laissé miroiter en hauteur de plus de 21 mètres le majestueux Mausolée numide datant de la période d’avant la conquête romaine de l’Africa.


Patrimoine de Tunisie- Dougga – Mausolée numide construit sur une base carrée et une hauteur de plus de 21 mètres, situé en périphérie à l’entrée sud-est de la ville du côté de l’Arc de Septime sévère – ARTmedina-tounes.

En préservant le Mausolée  Numide-Loubique (meilleure traduction que Libyque à notre sens), on doit une fière chandelle aux romains puisque les inscriptions Loubiques traduites en Puniques sur le monument ont permis de déchiffrer la langue Loubique  des premiers habitants de l’Afrique du nord, ancêtres des Numides et des Berbères.

Lorsqu’enfin Dougga est élevée en 261 du rang de Municipe en Colonie les indices de la décadence économique de la ville commencent déjà à apparaitre. La faillite pointe son nez sous l’anarchie militaire durant la deuxième moitié du 3ème siècle sous drame de religion. Le 4è siècle annoncera le début officiel du christianisme avec Constantin. Au virage du 5ème siècle, le paganisme et le puissant dieu Sol synonyme de sommité militaire de l’empire romain durant trois siècles est supplanté par le christianisme, dorénavant seule religion de l’empire par la grâce de Théodose. Sous l’époque Valentinienne est entamée la réparation des monuments prestigieux de Dougga laissés presqu’en ruine tout le long du 4è siècle. Suivra la construction de l'église Victoria, seul monument chrétien de la ville et dont les traces sont encore visibles aujourd’hui. Sous la Tunisie ouverte et multiculturelle, un Masjed (lieu de culte musulman) a été bâti à l’intérieur de l’enceinte à côté des locaux administratifs du site.


Patrimoine de Tunisie – Dougga – Eglise Victoria, état au début 2000 – ARTmedina-tounes, Wiki.

Monhel

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samedi 28 juin 2025

L’Akché ottomane et le Denier impérial romain : deux monnaies emblématiques

 

Obs. Les Akchés (ou Akce) en figures ci-après sont redevables au brillant article de G. Dorange paru en 2009  chez Almanumis à remercier: (http://www.almanumis.com/mag/une-monnaie-ottomane-meconnue-lakche-477.html).

Monnaies ottomanes – Akché en argent du sultan Orhan (1324 – 1362 AD), poids : 1g18, diamètre : 17mm.

Deux pièces de légendes, socles de deux empires phénoménaux qui ont marqué l’Histoire sur environ 4 siècles chacun. L’Akché ottomane reproduisant 10 siècles plus tard la ligne expansionniste du denier impérial romain de l’Antiquité.

C’est Orhan (1324 – 1362 AD), - fils d’Osman 1er (1280 – 1324 AD) l’instigateur du Beylicat à l’origine de l’empire ottoman) -, qui, le premier se donna le titre de Sultan en 1324 AD après la conquête de la ville Bursa en Anatolie*.

Un Sultanat en herbe distingué par la frappe de sa première monnaie : l’Akché en argent de titre appréciable de 900 pour mille, de diamètre et de poids respectifs d’environs 20 mm et 2 g à ses débuts.

Monnaie de compte de l’Empire ottoman à partir de 1325 AD, indivisible à l’image du dieu unique, elle le restera pendant plus de quatre siècles. Après de loyaux services et de plus en plus dévaluée, Murad 4: (1623-1640 AD) créera un nouveau système du Para en argent, cette fois ci multiple, qui va se substituer à l’Akché indivisible sans toutefois l’écarter.

A la fin du 18ème siècle, l’Akché pèsera moins qu’un carat (0.2g) à l’état de billon. En 1818, elle est retirée de la circulation.

En règle générale, l’avers de l’Akché portera le nom du Sultan régnant et de sa filiation. Plus tard, à partir de l’émir Soulayman (1402-1411 AD) et Murad II (1446-451-AD), elle se distinguera par la Tughra, le sceau du Sultan, un assemblage calligraphique stylisé et symbolique*.

* G.Dorange, 2009, http://www.almanumis.com/mag/une-monnaie-ottomane-meconnue-lakche-477.html).

C’est après 38 ans de l’émission de l’Akché qu’on verra l’émission de la monnaie en cuivre ottomane (Manguir). La monnaie en or Sultani ne fera son apparition que sous le grand. Mehmet 2 (1444-1446 ,1451-1481) après la prise de la capitale Constantinople de l’empire Byzantin en 1453 et changement de sa dénomination en Costantinia.

Contrairement au denier, l’Akché, indivisible à l’image du dieu unique, ne reproduira jamais le portrait du sultan comme c’est le cas pour le denier impérial romain.

Monnaies impériales romaines – Denier en argent de Gordien 3 (238-244 AD)– Réf.Web.

Denier et Akché ont été conçus au départ en argent de bon aloi. L’ainée romaine pesant deux fois plus, aux environs de 4 g pour le denier et 2 g pour l’Akché. Leur sort au bout de 4 siècles, poids léger à l’extrême et mauvais aloi (billon), annoncera la fin inéluctable de deux grands empires.

Deux monnaies emblématiques qui serviront fidèlement à payer les soldats, les fonctionnaires et tout ce qui s’ensuit pour assurer la prospérité expansionniste et la continuité de l’autorité impériale sur l’ensemble des territoires acquis.

Toutefois, certaines provinces ottomanes acquises comme les Beylicats du Maghreb ou d’Orient ne verront pas la frappe de l’Akché. Une seule Akché répertoriée à Tunis. Aucune en Algérie, ni en Egypte.

Au contraire des romains pour qui le denier romain régnait seul en maître, les ottomans préféraient ne pas changer le système monétaire en place déjà populaire. Ils se suffisaient à frapper le nom du Sultan ottoman sur la monnaie locale équivalente ou laisser libre cours à la monnaie locale comme pour le Nasri (Aspre) en argent Hafside de Tunisie.

Monhel

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Monnaies ottomanes – Akché du sultan Mehmet 4(1444-1446 ,1451-1481- Poids : 0.26g, diamètre : 9 mm, frappé à Constantinople. Obs : Au bout d’un siècle l’Akché pesait à peine plus d’un carat (0.2 g).

Monnaie ottomane – Akché du sultan Ahmed 3 (1703-1730) – Poids : 0.16g, diamètre :  9 mm – Obs : Fabrication mécanique des monnaies en argent et en cuivre depuis Soulayman 2 (1687-1691). La frappe des monnaies en or remonte à Mehmet 4(1648-1687).

lundi 23 juin 2025

Patrimoine numismatique de Tunisie – Monnaie en cuivre de 2 Qafsis de Hamouda Pacha Bey (1782-1814). Rare, voire unique.

 J’ai été attiré sur le Forum Numismatique.com par une conversation intéressante à propos de l’identification d’une très belle monnaie en cuivre tunisienne portant à l’avers le nom du Sultan ottoman Mahmoud et au revers les deux derniers chiffres de la date : 1 et 5 avec indication bien visible de la frappe Tunis (Tounes).

Fig.01 - Monnaie en cuivre postée le 12 mars 2018 par le membre Priscilee sur le Forum numismatique.com pour identification. Diamètre : 13 mm. Poids : 0.77g.. https://www.numismatique.com/forum/topic/25395-tunisie-1745-qafsi/..Commentaires entamés assez tard le 15 .01 2023 et fermés par G.Hermann le 7.11.2023 par la conclusion : « un Faux moderne inspiré d’une Bourbe ».

Etant membre du Forum Numismatique.com sous le pseudo Monhel, mon commentaire n’a pas été publié à cause de l’oubli de mon code de passe. S’agissant d’un patrimoine numismatique de Tunisie, je profite de l’occasion pour le porter aux lecteurs de mon blog ARTmedina-tounes.

Sur le Forum Numismatique.com les avis diffèrent entre Bourbe (Fals), Qafsi (1/6 Fals), Kharoub, ½ Kharoub ou carrément un Faux.

Le plus près de l’identification est le membre hpdp (16.01.2023) que je salue et qui l’attribue à un Qafsi.  (Cher hpdp ça ne peut pas être 1 Kharub ou ½ Kharoub en argent billon puisque s’agissant d’une monnaie en cuivre. Mais il est vrai que le Kharoub en argent d’Ali 1er Bey (1735-1756) présente une iconographie similaire qui pourrait induire en erreur).Le membre Worldofcoins (6.11.2023) l’attribue également à un Qafsi frappé en 1745 sous le règne de Mahmoud 1. La conclusion de G.Hermann est un Faux inspiré d’une Bourbe.

Ma conviction est qu’il s’agit du 1/3 Fals (équivalent à 2 Qafsis, 2 Bourbines) frappé en 1215 AH (1810 JC) à Tunis sous les règnes du sultan ottoman Mahmoud 2 (1808-1839) et du Bey de Tunis Hamouda Pacha Bey Al Husseini (1782-1814). [Le Qafsi étant équivalent à 1/6 Fals (Bourbe)]Une lecture de la date 1115 AH nous ramènerait à 1704 JC, c’est-à-dire le règne du sultan Ahmed 3 (1703-1730) et non Mahmoud 1 (1730-1754).

Mais pourquoi cette monnaie en cuivre de Hamouda Pacha Bey de Tunis est très rare, voire unique ?

La raison est que l’ensemble des monnaies en cuivre du système monétaire du Fals (Bourbe) ont subi des refontes successives, la dernière en date correspondant à la réforme monétaire de 1847 sous Ahmed 1er Bey (1837-1855) pour fabriquer les nouvelles monnaies en cuivre du Nasry et ses multiples 3 Nasrys et 6 Nasrys.

Une autre monnaie similaire, cette fois ci émise sous le règne du sultan Mahmoud 1 (1730-1754), a été mise en vente en 2016 par la maison suisse SINCONA, répertoriée actuellement sur le site Numista et dont je ne partage pas également l’identification :

Figure 2 - Monnaies beylicales en cuivre de Tunis – Monnaie de 1/3 Fals (2 Bourbines, 2 Qafsis) émise en 1147 AH / 1735 JC sous le sultan ottoman Mahmoud 1 (1730-1754) et le Bey de Tunis Ali 1er Bey (1735-1756). - Référence : Catalogue de vente de la maison SINCONA Suisse - Vente 31 du 24.10.2016: Lot 26 - Monnaie 2 (b) - Cuivre 0,73 g. Monnaie attribuée par Sincona à 1/6 Fals (Bourbine, Qafsi) alors que Monhel l’attribue à 1/3 Fals (2 Bourbines, 2 Qafsi).

Face : indications en arabe en 2 lignes = « / Sultan / Mahmoud »

Revers : « Dhuriba Fi (Frappé à) / Tunis / 1147AH (1734/5 JC)/ »

 


Chiffres en arabe 1147AH correspondant à 1735 JC

L’attribution à 1/3 Fals (2 Bourbines) et non à 1/6 Fals (Qafsi, Bourbine, Burben) comme proposé par SINCONA, est basée sur la méthode formelle de Monhel* de distinction visuelle entre le 1/3 Fals et le Qafsi qui précise que le Qafsi ne mentionne pas le nom du sultan sur la face de la monnaie mais uniquement la mention « Dhuriba (Frappé) ». Cette règle visuelle de Monhel est la seule alternative pour la distinction entre le Qafsi (1/6 Fals, Bourbine) et le 1/3 Fals (2 Qafsi, 2 Bourbines) d’autant plus que les poids et diamètres de ces derniers sont assez proches.

Cette monnaie en cuivre, le 1/3 Fals, et une autre mise en vente également par SINCONA, le ½ Kharouba en argent (également très rare, voire unique), m’ont amené à réviser mon cahier numismatique n°03 d’ARTmedina-tounes* pour en tenir compte.

Tous les catalogues et toutes les maisons de vente et les sites numismatiques ainsi que notre cher spécialiste A.Fenina (avis sur le catalogue SINCONA 24.10.2016) butent encore sur l’identification de ces rares monnaies minuscules en cuivre que sont les subdivisions du Fals (Bourbe) : 1/3 et 1/6 (Qafsi, Bourbine) créées par Ali 1er Bey (1735-1756). 

Très rares à trouver à cause de leurs refontes successives et difficiles à identifier à cause de leurs iconographies et leurs petits poids et diamètres assez proches.

Il est conseillé alors au chanceux membre Priscille de savoir profiter de sa très belle monnaie en cuivre du grand Bey de Tunis Hamouda Pacha Al Husseini.

Monhel

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* « Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 : Répertoire des monnaies beylicales en images », Moncef Helioui, 2025, Amazon. https://www.amazon.fr/Syst%C3%A8me-mon%C3%A9taire-r%C3%A9gence-Tunis-1574-1891-ebook/dp/B0DY3581MK/ref=sr_1_3?



 

jeudi 5 juin 2025

Patrimoine de Tunisie – Dar Essika, l’hôtel des monnaies chéri d’Ahmed 1er Bey (1837-1855)

Patrimoine de Tunisie – Porte d’entrée de la caserne militaire du Bardo qui a abrité en 1847 les nouveaux locaux de l’hôtel des monnaies de la régence de Tunis. Armoiries beylicales au-dessus de la porte, placées entre deux canons à boulets. Dénommé Dar Essika, l’hôtel des monnaies du Bardo fermera ses portes définitivement en 1891, date à laquelle la frappe des monnaies sera entreprise en France. Même après l’indépendance, les monnaies de Tunisie continuent à être émises à l’étranger – Réf.ARTmedina-tounes.

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Mise à jour du 10.6.2025: ajout des paragraphes 4 à 6 présentant les nouvelles monnaies de la réforme monétaire de 1847 d'Ahmed 1er Bey (1837-1855), créateur de Dar Essika

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    A l’entrée des ottomans à Tunis en 1574, la frappe des monnaies de la régence beylicale a été maintenue à l’hôtel des monnaies de Tunis, situé à la Kasbah depuis l’époque Hafside (1228- 1574). Il ne changera de place que deux fois durant la longue période ottomane qui s’est étalée sur plus de quatre siècles de 1574 à 1882.

Ce sera Ali 1er Bey (1735-1756) qui le déplacera une première fois à El Hafsia, pas loin de son emplacement initial de la Kasbah de Tunis, avant qu’Ahmed 1er Bey (1837-1855) l’installe en 1847 au Bardo, juxtaposant son palais, à l’emplacement de l’actuelle caserne militaire du Bardo.

Après sa visite solennelle de 1846 en France sur invitation directe du Roi Louis Philippe, une première dans les relations diplomatiques de l’époque car sans l’aval de la porte sublime, Ahmed 1er Bey (1837-1855) fortement ébloui par le développement technologique de la puissance coloniale déjà installée en Algérie, est rentré à Tunis avec plein de projets de développement pour sa petite Tunisie. Il confiera la mise à niveau de l’Hôtel des monnaies de Tunis à son compère et ami de jeunesse, le bouillonnant entrepreneur Mahmoud Ben Ayed qui mènera le projet à bon port grâce à son fidèle ingénieur français Charles Benoit. Avec l’apport de nouvelles machines importées de France, Ahmed Bey optera pour leur installation dans un nouveau local. Ce sera au Bardo, la banlieue résidentielle beylicale de Tunis.

Dar Essika, le nouvel hôtel des monnaies de Tunis frappera pour la première fois les nouvelles monnaies conçues par la réforme monétaire de 1847 basée sur un système bimétallique : argent et cuivre. Les anciennes monnaies en argent dont le titre a dégringolé à 200 pour 1000 ont été écartées et remplacées par les nouvelles monnaies de 5 et 2 Ryals avec un titre rehaussé à 900 pour 1000.

Quant au système monétaire en cuivre du Fals - hérité du système monétaire arabo-islamique du 7è siècle et battant tous les records de longévité -, il a été définitivement écarté et remplacé par le nouveau système du Nasry** en cuivre avec la création de trois monnaies : 1 Nasry, 2 Nasrys et 3 Nasrys.

**A ne pas confondre avec le Nasri en argent, l’emblématique monnaie Hafside de forme carrée. Réf. « Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 : Répertoire des monnaies beylicales en images, Moncef Helioui, 21 février 2025, Amazon. https://www.amazon.fr/Livres-Moncef-Helioui/s?rh=n%3A301061%2Cp_27%3AMoncef%2BHelioui

Les monnaies en argent et en cuivre d’Ahmed 1er Bey (1837- 1855) ont été frappées avec une nouvelle iconographie basée sur les feuilles de palmier, d’olivier et de laurier, s’écartant des anciennes symboliques ottomanes. Le fait saillant de cette iconographie a été la suppression du titre honorifique «Izza Nasrou (Honneur au victorieux) » du Sultan ottoman. Un fait qui indique déjà en 1847 la volonté d’Ahmed 1er Bey, dit le Bey Sarde, d’affirmer son indépendance de la vassalité ottomane. 

L’hôtel des monnaies de Tunis, dorénavant connu sous le nom de Dar Essika par les tunisiens de l'époque, sera fermé définitivement en 1891 par les autorités françaises à l’occasion de la nouvelle réforme monétaire instaurant le Franc et le Centime. Depuis, jamais plus les monnaies tunisiennes ne seront frappées en Tunisie. Et ce, même après la factuelle indépendance. Même après la dite révolution.


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dimanche 23 février 2025

Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 – Répertoire des monnaies beylicales en images », édition 02, 19.02.2025.

 


Vient de paraitre chez Amazon la version numérique e-book «Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 – Répertoire des monnaies beylicales en images », édition 02, 19.02.2025.

https://www.amazon.fr/dp/B0DY3581MK/ref=sr_1_3?dib=eyJ2IjoiMSJ9.oHY4AQRHd-IKgECNtIoWaz_x_A_aJYqnYisF0AT8PwvMXbDizeVDPZbFKV5CXkv90l3Zj1HqPhaY6yWGcYY4_iT56kwv7p50wNpMeNDzjeUqKPfeDPQVr2Xr6SO-0J3O24_hWjNxACkdMNCtc1azVg.PgF_TzB2K5NN8Zkf_LVTQZMbrv-a1iwGg_hPIIAgr6E&dib_tag=se&qid=1740275063&refinements=p_27%3AMoncef+Helioui&s=books&sr=1-3

Ci-après, la note de description telle que présentée par Amazon :

« Le présent cahier artistique d’ARTmedina-tounes est la deuxième édition du cahier 03 édité en 2020.

C’est un répertoire de monnaies beylicales en or, en argent et en cuivre de la régence de Tunis, depuis l’annexion ottomane en 1574 à fin 1891, l’année de mise à l’écart définitif du système monétaire du Ryal (Piastre) et l’entrée en application effective du système monétaire du Franc.

Son objet, à ne pas confondre avec un catalogue de numismatique listant les monnaies et fixant leur cotation marchande, est d’abord la promotion et la sauvegarde du patrimoine numismatique de Tunisie.

Le répertoire de monnaies, traité en Partie 01, est accompagné d’innombrables photos de la plupart du monnayage en or, en argent et en cuivre de la régence de Tunis. Des photos, certes, pas au top de la qualité, mais d'utilité pratique pour la reconnaissance de visu des différentes monnaies. Le manque de monnaies beylicales à cause de leur déperdition et leur rareté, même dans les musées de Tunisie et dans le monde, a fait que la plupart des photos proviennent de collections privées et autres inédites.

La Partie 02 traite du système monétaire beylical et de la clarification des dénominations des monnaies ainsi que l’harmonisation entre les termes de vocabulaire locaux et européens. Le but étant de lever les confusions véhiculées par certaines sources documentaires et autres catalogues de numismatique.

Quant à la réflexion d’artiste, particularité des cahiers artistiques ARTmedina-tounes, traitée en Partie 03, elle va à la rencontre de personnages influents ayant côtoyé le Bey réformiste Ahmed 1er (1837-1855), dit le Bey Sarde, initiateur de la réforme monétaire de 1847. A leur tête, Mahmoud Ben Ayed, l’ami intime et insoupçonné du Bey, le bâtisseur chargé des réformes économiques et qui, sous la menace, réprimé pour sa modernité et ses réformes, s’est vu obligé de se réfugier en France en 1852. Est-il vraiment un escroc comme l’ont taxé les historiens ? Une victime ? Y a-t-il eu un complot contre sa personne et son mentor Ahmed 1er Bey ?

Parmi les intrigues entourant Mahmoud Ben Ayed, le présent cahier divulgue pour la première fois l’existence d’un somptueux monument qu’il a bâti dans la banlieue sud de Tunis au bord de la plage et qui est passé inaperçu aux yeux des historiens et des archéologues. Ce monument aurait-il abrité une partie de ses trésors ? La partie 03.01.04 s’y intéresse.

En parlant de Mahmoud Ben Ayed, le bâtisseur de la vallée industrielle située à El Battan d’El Medjerda à une vingtaine de kilomètres de Tunis, on ne peut ne pas parler de son maître d’œuvre, le jeune ingénieur français Charles Benoit, dont la destinée l’a vite amené à la réalisation des plus grandes réformes de la régence de Tunis dès l’intronisation d’Ahmed 1er Bey en 1837. En plus de ses réalisations industrielles et ses manufactures de haute technologie de l’époque, Charles Benoit sera le concepteur de la réforme monétaire de 1847 et l’architecte du nouvel hôtel des monnaies Dar Essika du Bardo. Sans oublier le nouveau palais beylical d’Al Ahmedia et non Mohamedia comme usurpé par son successeur Mohamed 2 Bey (1855- 1859). Al Ahmedia est un palais de prestige et de grandeur à la «Versailles» comme l’a rêvé son initiateur Ahmed 1er Bey (1837-1855), aménagé de 1844 à 1854 et abandonné par un successeur « débauché », « rancunier » et « jaloux », avant d’être gommé par le despote éclairé de 1957.

 

Quant aux annexes, elles présentent des informations culturelles originales liées au patrimoine. Comme l’annexe 14 dédiée au numismate bijoutier joaillier Ahmed Helioui et à sa médaille d’or obtenue en 1925 à Paris pour la conception de bijoux à partir de dentelle en argent. Ou encore l’annexe 15, plutôt actuelle, liée au traitement des collections privées (familiales) par l’Administration et qui appelle à l’élaboration d’une nouvelle stratégie de gestion du patrimoine axée sur la rentabilité économique».

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vendredi 14 février 2025

Monnaies beylicales de Tunis -Dénominations et valeurs monétaires – Formule de Monhel

 

Les données de cet article sont reprises en conformité avec le cahier 03 ARTmedina-tounes intitulé : « Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 – Répertoire des monnaies beylicales en images – Dénominations et valeurs monétaires », Moncef Helioui, 2020 éd.01,Amazon.

Dénominations des monnaies beylicales

Monnaies en or

Sultani (Altin)

Mahboub (Zéri-Mahboub)

Ryal en or (Piastre en or)

Monnaies en argent (ou en Billon)*

Ryal en argent (Piastre en argent, Riyal, Rial, Ryal Sebili)

Nasri (Aspre)

Kharouba** en argent (Kharoub, Kharub, Caroub)

Monnaies en cuivre

Fals (Bourbe, Burbe, Fels)

1/3 Fals (2 Bourbines) – [Voir la Partie 02.02 du cahier 03 suscité relative à l’existence du 1/3 et/ou du 1/2-Fals] -

1/6 Fals (Bourbine, Burben, Qafsi, Fals Rekik)

Kharoub** en cuivre (Kharouba, Kharub, Caroub)

Nasry*** d’Ahmed 1er Bey (1847 - 1855)

Nasry*** de Mohamed 3 Bey (1855 - 1859)

Formule de Monhel

Formule des valeurs des monnaies beylicales en argent et en cuivre de 1574 à 1891

La formule globale en valeurs décroissantes des monnaies beylicales en argent et en cuivre par rapport à la Piastre (Ryal), l’unité de compte principale, est la suivante :

1 Piastre (Ryal) = 16 Kharoubas en argent d’Ali 1 Bey (1735- 1756) = 16 Kharoubs en cuivre de Mohamed 2 Bey (1855- 1859) = 52 Nasris (Aspres)  en argent = 104 Nasrys en cuivre de Mohamed 2 Bey (1855- 1859) = 624 Fals (Bourbes) en cuivre = 3744 Qafsis (Bourbines, Fals Rekik) en cuivre [= 3744 Nasrys en cuivre d’Ahmed 1er Bey (1837- 1855)]***

*Billon: teneur en argent inférieure à 500 g pour mille.

**La monnaie de dénomination Kharouba (Kharoub, Kharub,…) de valeur monétaire de 1/16 Piastre (Ryal) a été émise en argent sous Ali 1 Bey (1735-1756), puis en cuivre sous Mohamed 3 Sadok Bey (1859- 1882). Mohamed 2 Bey (1855-1859), l’initiateur du système monétaire en cuivre du Kharoub, n’a émis en fait que la monnaie multiple de 2 Kharoubs.

***Le Nasry est l’unité de compte du système monétaire en cuivre créé en 1847 par Ahmed 1er Bey (1837-1855) en remplacement du système du Fals (Bourbe) en cuivre. Il a été émis par Ahmed 1er Bey (1837-1855) puis par son successeur Mohamed 2 Bey (1855 - 1859) en seulement une décennie avant d’être remplacé par le Kharoub en cuivre. Le cahier 03 ARTmedina-tounes suscité explicite les valeurs monétaires différentes du Nasry d’Ahmed 1er Bey (1837-1859) et celui de Mohamed 2 Bey (1855-1859). Si la valeur monétaire du Nasry de Mohamed 2 Bey est affirmée égale à 6 Fals (Bourbe), déduite de la formule décrétée en 1858 (13 Nasrys = 1/8 Piastre = 2 Kharoubs), celle du Nasry d’Ahmed 1er Bey n’est pas affirmée par un document d’archive officiel, faute de disponibilité. Le catalogue des monnaies Krause Mischler et autres documents numismatiques lui attribuent parfois la valeur du Fals (Bourbe), l’ancienne unité de compte en cuivre, sans preuve officielle. En se basant sur de récents travaux cités dans le cahier 03 ARTmedina-tounes qui font mention de dévaluation du système monétaire en cuivre, Monhel avance de façon formelle (faute d’indisponibilité de documents officiels d’archives) la valeur dévaluée du Nasry d’Ahmed 1er Bey égale à 1/6 Fals (Bourbe), c’est-à-dire égale à la valeur monétaire du Qafsi (Bourbine), la plus faible valeur du système monétaire précédent du Fals (Bourbe) en cuivre.

Monnaie de 6 Nasrys d’Ahmed 1er Bey (1837-1855) [11.5 g, 28 mm]

Grandeur réelle: diamètre de 28mm

Monnaie de 6 Nasrys en cuivre d’Ahmed 1er Bey (1837 - 1855), frappée à Tunis en 1269 de l’Hégire correspondant à 1853 JC – Poids : 11.5 g, Diamètre : 28 mm – Réf. ARTmedina-tounes.

Face: Indications en arabe en 4 lignes= «Sultan, fleur / Abd, fleur / Almajid / Khan», entourées de feuilles de palmier.

Revers: Indications en 3 lignes = «Dhuriba Fi (Frappé à) / Tounes / 1269 de l’Hégire (1853 JC)», entourées de feuilles d’olivier.

Monnaie de 3 Nasrys de Mohamed 2 Bey (1855-1859) [5 g, 24 mm]

Grandeur réelle: dimension de 24 mm

Monnayage en cuivre de Mohamed 2 Bey (1855 - 1859) – Monnaie de 3 Nasrys en cuivre frappée à Tunis en l’an 1272 de l’Hégire (1856 JC) - Poids de 5 g et diamètre de 24 mm – Réf. web.

Face: indications en rond entourées de feuilles de palmier = «Sultan Al Ghazi Abd Al Majid Khan». Chiffre 3 en arabe à l’intérieur du petit cercle au centre indiquant la valeur de 3 Nasrys.

Revers: indications en 4 lignes entourées de feuilles de laurier = «/Mohamed / Muddat (Période) / Bi Tunes (A Tunis) / (année) 1272 de l’Hégire (1856)».

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lundi 3 février 2025

Monnaies beylicales de Tunisie - 2 Ryals (2 Piastres) en argent de Mohamed 3 Sadok Bey (1859– 1882) avec contremarque de dévaluation (poinçon étoile)

 


Grandeur réelle: diamètre 28 mm

Monnaies beylicales de Tunisie – Monnaie de 2 Ryals (2 Piastres) en argent frappée à Tunis en 1290 de l’Hégire (1873 JC) sous les règnes du sultan Abd Al Aziz (1861- 1876) et du Bey Mohamed 3 Sadok (1859 – 1882) – Diamètre: 28 mm – Réf. ARTmedina-tounes -

Face= Ecriture en arabe en 3 lignes au centre d’une couronne de feuilles de palmier: « Al Sultan / Abd Al Aziz / Khan ».

Revers = Ecriture en arabe en 5 lignes dans une couronne de feuilles de laurier: « Période Mohamed / Sadok / (frappé) à Tunis / Chiffre 2 en arabe correspondant à la valeur de 2 Ryals / (date) 1287 de l’Hégire correspondant à 1873 J.C ».

 

Chiffre 2 en arabe au revers, correspondant à la valeur de 2 Ryals (Piastres),placé au-dessus de la date.


Contremarque (poinçon étoile) portant une étoile indiquant le taux de dévaluation.

Observation : monnaie avec anneau transformée en bijou pendentif

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dimanche 5 janvier 2025

Monnaies beylicales de Tunisie - 5 Ryals (5 Piastres) en argent d’Ahmed 1er Bey (1837-1855)

 


Monnaie de 5 Ryals (Piastre) [Duro, Boukhamsa] en argent (titre 900, type olivier), frappée à Tunis en 1263 de l’Hégire (1847JC), sous les règnes du sultan Abdul Majid 1 (1839 - 1861) et du Bey Ahmed 1er (1837 - 1855) – Poids de 16 g, Diamètre de 33 mm – 

Face = Indications en arabe en 4 lignes: «/ Sultan / Abdul / Majid / Khan», entourées de deux feuilles de palmier.

Revers = Indications en arabe en 3 lignes: «/ Dhuriba / à Tunis / (an) 1263 AH (1847 JC)», entourées de deux feuilles d’olivier.

Réf.Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891: Répertoire des monnaies beylicales en images  24 août 2020

https://www.amazon.fr/Syst%C3%A8me-mon%C3%A9taire-r%C3%A9gence-Tunis-1574-1891/dp/B08GLQXMPD/ref=sr_1_8?dib=eyJ2IjoiMSJ9. 
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jeudi 2 janvier 2025

Monnaies beylicales de Tunisie - Monnaie de 5 Francs (Duro*) de Mohamed 8 Lamine Bey (1943-1957)

 

Grandeur réelle: diamètre de 18 mm

Monnaie de 5 Francs à base d’alliage de cuivre et de Nickel, frappée à Tunis en 1954 sous le règne de Mohamed 8 Lamine Bey (1943- 1956) sous l’autorité du « Protectorat français » – Poids de 2.3 g, Diamètre de 18 mm - Réf. ARTmedina-tounes.

Face = Indications en arabe de : / « Mohamed Al Amine Bey» en style calligraphique au centre du croissant / à l’intérieur du croissant: est indiqué en chiffres arabes la date 1383 de l’Hégire à droite correspondant à la date 1954 JC indiquée à gauche /; indications  en rond  entourant le croissant de «Royaume de Tunisie » en haut et de « 5 Francs».en bas /.

Revers = Indications en français au centre du croissant en 3 lignes de « / 1954 / 5 / Francs» et à l’intérieur du croissant: «Tunisie».

La petite monnaie emblématique coloniale de 5 Francs, créée en 1954, est plus connue par sa dénomination populaire de Duro*. Ses trois multiples de 20, 50 et 100 Francs créés en 1950 et refrappées en 1957, ont continué à circuler légalement durant les deux premières années de l’indépendance de la Tunisie avant leur retrait définitif suite à la réforme de 1958 instituant les unités de compte du Millime et du Dinar (19).

*La dénomination de Duro a été attribuée un siècle auparavant à une autre monnaie emblématique beylicale en argent créée en 1847 par Ahmed 1er Bey (1837-1855). Cette dernière monnaie, connue par sa dénomination officielle de 5 Ryals (5 Piastres), est aussi connue par sa dénomination populaire «Bou-Khamsa» qui veut dire «cinq». La similitude entre le Duro de Mohamed 8 Lamine Bey (1943-1957) et celui d’Ahmed 1er Bey (1837-1855) n’apparait en fait que par le chiffre 5, car, en valeur monétaire, on ne peut pas confondre 5 Ryals (éqv. 5 Piastres) avec 5 Francs. 

Référence: https://www.amazon.fr/Monnaies-Tunisie-R%C3%A9pertoire-numismatiques-ARTmedina-tounes-ebook/dp/B0CNNR62R1/ref=sr_1_5?dib=eyJ2IjoiMSJ9.oHY4AQRHd-IKgECNtIoWaxuhhWZa8szo8cR7Uyw2QF6B7kbNKktRJ1kzRW9DMTkCVm8UZmmoczm4BRxfWgMdWorvh-0XHRqZxCgUayxwJJaeGwS6ECIcc0f16CsunaxY24_hWjNxACkdMNCtc1azVg.JPIpoaneJkhBLbVjGqF3qzTR845Vt6X8VMZOJF5K7aE&dib_tag=se&nsdOptOutParam=true&qid=1735863429&refinements=p_27%3AMoncef+Helioui&s=books&sr=1-5


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