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dimanche 23 février 2025

Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 – Répertoire des monnaies beylicales en images », édition 02, 19.02.2025.

 


Vient de paraitre chez Amazon la version numérique e-book «Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 – Répertoire des monnaies beylicales en images », édition 02, 19.02.2025.

https://www.amazon.fr/dp/B0DY3581MK/ref=sr_1_3?dib=eyJ2IjoiMSJ9.oHY4AQRHd-IKgECNtIoWaz_x_A_aJYqnYisF0AT8PwvMXbDizeVDPZbFKV5CXkv90l3Zj1HqPhaY6yWGcYY4_iT56kwv7p50wNpMeNDzjeUqKPfeDPQVr2Xr6SO-0J3O24_hWjNxACkdMNCtc1azVg.PgF_TzB2K5NN8Zkf_LVTQZMbrv-a1iwGg_hPIIAgr6E&dib_tag=se&qid=1740275063&refinements=p_27%3AMoncef+Helioui&s=books&sr=1-3

Ci-après, la note de description telle que présentée par Amazon :

« Le présent cahier artistique d’ARTmedina-tounes est la deuxième édition du cahier 03 édité en 2020.

C’est un répertoire de monnaies beylicales en or, en argent et en cuivre de la régence de Tunis, depuis l’annexion ottomane en 1574 à fin 1891, l’année de mise à l’écart définitif du système monétaire du Ryal (Piastre) et l’entrée en application effective du système monétaire du Franc.

Son objet, à ne pas confondre avec un catalogue de numismatique listant les monnaies et fixant leur cotation marchande, est d’abord la promotion et la sauvegarde du patrimoine numismatique de Tunisie.

Le répertoire de monnaies, traité en Partie 01, est accompagné d’innombrables photos de la plupart du monnayage en or, en argent et en cuivre de la régence de Tunis. Des photos, certes, pas au top de la qualité, mais d'utilité pratique pour la reconnaissance de visu des différentes monnaies. Le manque de monnaies beylicales à cause de leur déperdition et leur rareté, même dans les musées de Tunisie et dans le monde, a fait que la plupart des photos proviennent de collections privées et autres inédites.

La Partie 02 traite du système monétaire beylical et de la clarification des dénominations des monnaies ainsi que l’harmonisation entre les termes de vocabulaire locaux et européens. Le but étant de lever les confusions véhiculées par certaines sources documentaires et autres catalogues de numismatique.

Quant à la réflexion d’artiste, particularité des cahiers artistiques ARTmedina-tounes, traitée en Partie 03, elle va à la rencontre de personnages influents ayant côtoyé le Bey réformiste Ahmed 1er (1837-1855), dit le Bey Sarde, initiateur de la réforme monétaire de 1847. A leur tête, Mahmoud Ben Ayed, l’ami intime et insoupçonné du Bey, le bâtisseur chargé des réformes économiques et qui, sous la menace, réprimé pour sa modernité et ses réformes, s’est vu obligé de se réfugier en France en 1852. Est-il vraiment un escroc comme l’ont taxé les historiens ? Une victime ? Y a-t-il eu un complot contre sa personne et son mentor Ahmed 1er Bey ?

Parmi les intrigues entourant Mahmoud Ben Ayed, le présent cahier divulgue pour la première fois l’existence d’un somptueux monument qu’il a bâti dans la banlieue sud de Tunis au bord de la plage et qui est passé inaperçu aux yeux des historiens et des archéologues. Ce monument aurait-il abrité une partie de ses trésors ? La partie 03.01.04 s’y intéresse.

En parlant de Mahmoud Ben Ayed, le bâtisseur de la vallée industrielle située à El Battan d’El Medjerda à une vingtaine de kilomètres de Tunis, on ne peut ne pas parler de son maître d’œuvre, le jeune ingénieur français Charles Benoit, dont la destinée l’a vite amené à la réalisation des plus grandes réformes de la régence de Tunis dès l’intronisation d’Ahmed 1er Bey en 1837. En plus de ses réalisations industrielles et ses manufactures de haute technologie de l’époque, Charles Benoit sera le concepteur de la réforme monétaire de 1847 et l’architecte du nouvel hôtel des monnaies Dar Essika du Bardo. Sans oublier le nouveau palais beylical d’Al Ahmedia et non Mohamedia comme usurpé par son successeur Mohamed 2 Bey (1855- 1859). Al Ahmedia est un palais de prestige et de grandeur à la «Versailles» comme l’a rêvé son initiateur Ahmed 1er Bey (1837-1855), aménagé de 1844 à 1854 et abandonné par un successeur « débauché », « rancunier » et « jaloux », avant d’être gommé par le despote éclairé de 1957.

 

Quant aux annexes, elles présentent des informations culturelles originales liées au patrimoine. Comme l’annexe 14 dédiée au numismate bijoutier joaillier Ahmed Helioui et à sa médaille d’or obtenue en 1925 à Paris pour la conception de bijoux à partir de dentelle en argent. Ou encore l’annexe 15, plutôt actuelle, liée au traitement des collections privées (familiales) par l’Administration et qui appelle à l’élaboration d’une nouvelle stratégie de gestion du patrimoine axée sur la rentabilité économique».

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vendredi 14 février 2025

Monnaies beylicales de Tunis -Dénominations et valeurs monétaires – Formule de Monhel

 

Les données de cet article sont reprises en conformité avec le cahier 03 ARTmedina-tounes intitulé : « Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 – Répertoire des monnaies beylicales en images – Dénominations et valeurs monétaires », Moncef Helioui, 2020 éd.01,Amazon.

Dénominations des monnaies beylicales

Monnaies en or

Sultani (Altin)

Mahboub (Zéri-Mahboub)

Ryal en or (Piastre en or)

Monnaies en argent (ou en Billon)*

Ryal en argent (Piastre en argent, Riyal, Rial, Ryal Sebili)

Nasri (Aspre)

Kharouba** en argent (Kharoub, Kharub, Caroub)

Monnaies en cuivre

Fals (Bourbe, Burbe, Fels)

1/3 Fals (2 Bourbines) – [Voir la Partie 02.02 du cahier 03 suscité relative à l’existence du 1/3 et/ou du 1/2-Fals] -

1/6 Fals (Bourbine, Burben, Qafsi, Fals Rekik)

Kharoub** en cuivre (Kharouba, Kharub, Caroub)

Nasry*** d’Ahmed 1er Bey (1847 - 1855)

Nasry*** de Mohamed 3 Bey (1855 - 1859)

Formule de Monhel

Formule des valeurs des monnaies beylicales en argent et en cuivre de 1574 à 1891

La formule globale en valeurs décroissantes des monnaies beylicales en argent et en cuivre par rapport à la Piastre (Ryal), l’unité de compte principale, est la suivante :

1 Piastre (Ryal) = 16 Kharoubas en argent d’Ali 1 Bey (1735- 1756) = 16 Kharoubs en cuivre de Mohamed 2 Bey (1855- 1859) = 52 Nasris (Aspres)  en argent = 104 Nasrys en cuivre de Mohamed 2 Bey (1855- 1859) = 624 Fals (Bourbes) en cuivre = 3744 Qafsis (Bourbines, Fals Rekik) en cuivre [= 3744 Nasrys en cuivre d’Ahmed 1er Bey (1837- 1855)]***

*Billon: teneur en argent inférieure à 500 g pour mille.

**La monnaie de dénomination Kharouba (Kharoub, Kharub,…) de valeur monétaire de 1/16 Piastre (Ryal) a été émise en argent sous Ali 1 Bey (1735-1756), puis en cuivre sous Mohamed 3 Sadok Bey (1859- 1882). Mohamed 2 Bey (1855-1859), l’initiateur du système monétaire en cuivre du Kharoub, n’a émis en fait que la monnaie multiple de 2 Kharoubs.

***Le Nasry est l’unité de compte du système monétaire en cuivre créé en 1847 par Ahmed 1er Bey (1837-1855) en remplacement du système du Fals (Bourbe) en cuivre. Il a été émis par Ahmed 1er Bey (1837-1855) puis par son successeur Mohamed 2 Bey (1855 - 1859) en seulement une décennie avant d’être remplacé par le Kharoub en cuivre. Le cahier 03 ARTmedina-tounes suscité explicite les valeurs monétaires différentes du Nasry d’Ahmed 1er Bey (1837-1859) et celui de Mohamed 2 Bey (1855-1859). Si la valeur monétaire du Nasry de Mohamed 2 Bey est affirmée égale à 6 Fals (Bourbe), déduite de la formule décrétée en 1858 (13 Nasrys = 1/8 Piastre = 2 Kharoubs), celle du Nasry d’Ahmed 1er Bey n’est pas affirmée par un document d’archive officiel, faute de disponibilité. Le catalogue des monnaies Krause Mischler et autres documents numismatiques lui attribuent parfois la valeur du Fals (Bourbe), l’ancienne unité de compte en cuivre, sans preuve officielle. En se basant sur de récents travaux cités dans le cahier 03 ARTmedina-tounes qui font mention de dévaluation du système monétaire en cuivre, Monhel avance de façon formelle (faute d’indisponibilité de documents officiels d’archives) la valeur dévaluée du Nasry d’Ahmed 1er Bey égale à 1/6 Fals (Bourbe), c’est-à-dire égale à la valeur monétaire du Qafsi (Bourbine), la plus faible valeur du système monétaire précédent du Fals (Bourbe) en cuivre.

Monnaie de 6 Nasrys d’Ahmed 1er Bey (1837-1855) [11.5 g, 28 mm]

Grandeur réelle: diamètre de 28mm

Monnaie de 6 Nasrys en cuivre d’Ahmed 1er Bey (1837 - 1855), frappée à Tunis en 1269 de l’Hégire correspondant à 1853 JC – Poids : 11.5 g, Diamètre : 28 mm – Réf. ARTmedina-tounes.

Face: Indications en arabe en 4 lignes= «Sultan, fleur / Abd, fleur / Almajid / Khan», entourées de feuilles de palmier.

Revers: Indications en 3 lignes = «Dhuriba Fi (Frappé à) / Tounes / 1269 de l’Hégire (1853 JC)», entourées de feuilles d’olivier.

Monnaie de 3 Nasrys de Mohamed 2 Bey (1855-1859) [5 g, 24 mm]

Grandeur réelle: dimension de 24 mm

Monnayage en cuivre de Mohamed 2 Bey (1855 - 1859) – Monnaie de 3 Nasrys en cuivre frappée à Tunis en l’an 1272 de l’Hégire (1856 JC) - Poids de 5 g et diamètre de 24 mm – Réf. web.

Face: indications en rond entourées de feuilles de palmier = «Sultan Al Ghazi Abd Al Majid Khan». Chiffre 3 en arabe à l’intérieur du petit cercle au centre indiquant la valeur de 3 Nasrys.

Revers: indications en 4 lignes entourées de feuilles de laurier = «/Mohamed / Muddat (Période) / Bi Tunes (A Tunis) / (année) 1272 de l’Hégire (1856)».

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lundi 3 février 2025

Monnaies beylicales de Tunisie - 2 Ryals (2 Piastres) en argent de Mohamed 3 Sadok Bey (1859– 1882) avec contremarque de dévaluation (poinçon étoile)

 


Grandeur réelle: diamètre 28 mm

Monnaies beylicales de Tunisie – Monnaie de 2 Ryals (2 Piastres) en argent frappée à Tunis en 1290 de l’Hégire (1873 JC) sous les règnes du sultan Abd Al Aziz (1861- 1876) et du Bey Mohamed 3 Sadok (1859 – 1882) – Diamètre: 28 mm – Réf. ARTmedina-tounes -

Face= Ecriture en arabe en 3 lignes au centre d’une couronne de feuilles de palmier: « Al Sultan / Abd Al Aziz / Khan ».

Revers = Ecriture en arabe en 5 lignes dans une couronne de feuilles de laurier: « Période Mohamed / Sadok / (frappé) à Tunis / Chiffre 2 en arabe correspondant à la valeur de 2 Ryals / (date) 1287 de l’Hégire correspondant à 1873 J.C ».

 

Chiffre 2 en arabe au revers, correspondant à la valeur de 2 Ryals (Piastres),placé au-dessus de la date.


Contremarque (poinçon étoile) portant une étoile indiquant le taux de dévaluation.

Observation : monnaie avec anneau transformée en bijou pendentif

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dimanche 5 janvier 2025

Monnaies beylicales de Tunisie - 5 Ryals (5 Piastres) en argent d’Ahmed 1er Bey (1837-1855)

 


Monnaie de 5 Ryals (Piastre) [Duro, Boukhamsa] en argent (titre 900, type olivier), frappée à Tunis en 1263 de l’Hégire (1847JC), sous les règnes du sultan Abdul Majid 1 (1839 - 1861) et du Bey Ahmed 1er (1837 - 1855) – Poids de 16 g, Diamètre de 33 mm – 

Face = Indications en arabe en 4 lignes: «/ Sultan / Abdul / Majid / Khan», entourées de deux feuilles de palmier.

Revers = Indications en arabe en 3 lignes: «/ Dhuriba / à Tunis / (an) 1263 AH (1847 JC)», entourées de deux feuilles d’olivier.

Réf.Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891: Répertoire des monnaies beylicales en images  24 août 2020

https://www.amazon.fr/Syst%C3%A8me-mon%C3%A9taire-r%C3%A9gence-Tunis-1574-1891/dp/B08GLQXMPD/ref=sr_1_8?dib=eyJ2IjoiMSJ9. 
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jeudi 2 janvier 2025

Monnaies beylicales de Tunisie - Monnaie de 5 Francs (Duro*) de Mohamed 8 Lamine Bey (1943-1957)

 

Grandeur réelle: diamètre de 18 mm

Monnaie de 5 Francs à base d’alliage de cuivre et de Nickel, frappée à Tunis en 1954 sous le règne de Mohamed 8 Lamine Bey (1943- 1956) sous l’autorité du « Protectorat français » – Poids de 2.3 g, Diamètre de 18 mm - Réf. ARTmedina-tounes.

Face = Indications en arabe de : / « Mohamed Al Amine Bey» en style calligraphique au centre du croissant / à l’intérieur du croissant: est indiqué en chiffres arabes la date 1383 de l’Hégire à droite correspondant à la date 1954 JC indiquée à gauche /; indications  en rond  entourant le croissant de «Royaume de Tunisie » en haut et de « 5 Francs».en bas /.

Revers = Indications en français au centre du croissant en 3 lignes de « / 1954 / 5 / Francs» et à l’intérieur du croissant: «Tunisie».

La petite monnaie emblématique coloniale de 5 Francs, créée en 1954, est plus connue par sa dénomination populaire de Duro*. Ses trois multiples de 20, 50 et 100 Francs créés en 1950 et refrappées en 1957, ont continué à circuler légalement durant les deux premières années de l’indépendance de la Tunisie avant leur retrait définitif suite à la réforme de 1958 instituant les unités de compte du Millime et du Dinar (19).

*La dénomination de Duro a été attribuée un siècle auparavant à une autre monnaie emblématique beylicale en argent créée en 1847 par Ahmed 1er Bey (1837-1855). Cette dernière monnaie, connue par sa dénomination officielle de 5 Ryals (5 Piastres), est aussi connue par sa dénomination populaire «Bou-Khamsa» qui veut dire «cinq». La similitude entre le Duro de Mohamed 8 Lamine Bey (1943-1957) et celui d’Ahmed 1er Bey (1837-1855) n’apparait en fait que par le chiffre 5, car, en valeur monétaire, on ne peut pas confondre 5 Ryals (éqv. 5 Piastres) avec 5 Francs. 

Référence: https://www.amazon.fr/Monnaies-Tunisie-R%C3%A9pertoire-numismatiques-ARTmedina-tounes-ebook/dp/B0CNNR62R1/ref=sr_1_5?dib=eyJ2IjoiMSJ9.oHY4AQRHd-IKgECNtIoWaxuhhWZa8szo8cR7Uyw2QF6B7kbNKktRJ1kzRW9DMTkCVm8UZmmoczm4BRxfWgMdWorvh-0XHRqZxCgUayxwJJaeGwS6ECIcc0f16CsunaxY24_hWjNxACkdMNCtc1azVg.JPIpoaneJkhBLbVjGqF3qzTR845Vt6X8VMZOJF5K7aE&dib_tag=se&nsdOptOutParam=true&qid=1735863429&refinements=p_27%3AMoncef+Helioui&s=books&sr=1-5


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mercredi 1 janvier 2025

Monnaies beylicales de Tunisie - Monnaie de 5 Francs en argent d’Ahmed 2 Pacha Bey (1929-1942)

 

Grandeur réelle: diamètre de 24 mm

Monnaie de 5 Francs en argent (titrée 580), frappée à Tunis en 1939 sous le règne d’Ahmed 2 Bey (1929- 1943), Poids de 5 g, Diamètre de 24 mm - Réf. ARTmedina-tounes.

Face = Indications en arabe en cinq lignes: «/ Ahmed / Pacha / Bey de Tunis / 5 Francs – 1385 (de l’Hégire) correspondant à 1939 JC», entourées d’une palme à droite et d’une branche d’olivier à gauche, dans un cercle à 12 pointes.

Revers = Indications en français en trois lignes centrées: «/ 5 / Francs / 1939», «Protectorat français / Tunisie» écrits en rond autour des indications précédentes, «design floral en rond à 8 motifs répétitifs» entourant les précédentes indications.

NB: Le motif répétitif du design au revers est reproduit d’un décor gravé à l’intérieur de la grande mosquée de Kairouan .


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vendredi 27 décembre 2024

Monnaies beylicales de Tunis - Mohamed 3 Sadok Bey (1859-1882) - L’énigme de la monnaie de 2 Ryals en argent de 1865 sans indication du nom du Bey

Grandeur réelle: diamètre 28 mm

Monnaies beylicales de Tunisie – Monnaie de 2 Ryals (Piastres) en argent frappée en 1865 sous la période de Mohamed 3 Sadok Bey (1859-1882) et le Sultan ottoman Abd Al Aziz (1861- 1876). Diamètre : 28 mm, poids : 6,27 g. Réf. Web.

Face= indications en arabe en 3 lignes : «Al Sultan / Abd Al Aziz / Khan », entourées de feuilles de palmier.

Revers= indications en arabeen 4 lignes : « Dhuriba (frappé) / Fi (à) / Tounes (Tunis) / 1281 de l’Hégire (1865 JC), entourées de feuilles d’olivier.

Depuis l’entrée des Ottomans à Tunis en 1574 et durant plus de 3 siècles, les monnaies beylicales portent uniquement le nom du Sultan ottoman sur la face de la monnaie, marquant ainsi la vassalité de la régence de Tunis.

Ahmed 1er Bey (1837- 1855) sera le plus entreprenant pour se démarquer de la porte sublime, appuyé en cela par son ami le roi de France Louis Philippe qui lui réservera une visite d’Etat en 1846. Ce sera la première visite d’un Bey sur le continent européen. En plus, sans l’aval du Sultan. Un affront pour ce dernier. Par ailleurs, avec sa réforme monétaire de 1847 qui a remplacé les symboliques ottomanes par les feuilles de palmier et d’olivier (ou de laurier), Ahmed 1er Bey voyait encore plus grand en voulant indiquer le nom du Bey au même titre que celui du Sultan. La mort le surprendra en 1855 et ce sera le nom de son successeur Mohamed 2 Bey (1855-1859) qui apparaitra pour la première fois au revers des monnaies beylicales de Tunis dès 1855.

Une exception à cette nouvelle règle est la monnaie de 2 Ryals (Piastres) en argent de Mohamed 3 Sadok Bey (1859-1882) émise en 1865 à Londres (Pattern) sans indication du nom du Bey. Une énigme qui demeure non élucidée en totalité par les historiens. Car, il s’agit bien d’un coup d’Etat contre le Bey. Qui a pris cette décision d’effacer le nom du Bey et pour le compte de qui ?

Le Bey, non content, a d’abord interdit sa circulation. A-t-il entrepris des mesures contre les responsables ? Ce qui est certain, c’est que les monnaies en question ont été mises en circulation. Frappées en très grand nombre, la nécessité financière urgente ne permettait plus de les refondre et de les refrapper à nouveau. Le contexte géopolitique de l’époque en défaveur du Bey l’a obligé de fermer les yeux pour satisfaire les demandes considérables de dépenses de l’Etat, entré déjà dans la zone de turbulence de faillite économique.

Pour information, en s’emparant en 1882 des rouages de l’Administration de la régence de Tunis, le protectorat français en Tunisie a fait d’abord disparaitre le nom du sultan ottoman sur la face en ne gardant que celui du Bey sur le revers des monnaies. En 1891 entre en vigueur le nouveau système monétaire basé sur les unités du Franc et du centime français, en écartant à jamais le système monétaire du Ryal de la période ottomane en Tunisie.

Monhel

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mercredi 16 octobre 2024

Régence beylicale de Tunis de 1574 à 1891 - Les 3 types de monnaies en or

 Les trois types de monnaies beylicales en or frappées à Tunis durant la période 1574 à 1891 sont le Sultani, le Mahboub et le Ryal (or).

Sultani

Le Sultani et ses subdivisions: le ½ Sultani et le ¼ Sultani ont été émis suite à l’annexion ottomane en 1574 jusqu’à leur remplacement par le Mahboub plus léger à l’avènement de Mohamed 1 Rachid Bey *(1756-1759).

Sultani en or d’Ali 1 Bey (1735 - 1756) :

Grandeur réelle: diamètre de 23 mm

Figure 01 – Sultani en or d’Ali 1 Bey (1735 - 1756) frappé à Tunis en 1148 de l’Hégire (1736 JC), période du Sultan Mahmoud 1 Ibn Mustapha 2 (1730-1754), poids de 3.5 g et diamètre de 23 mm – Réf.web

Face = indications en arabe: « / Sultan / Mahmoud Ibn (fils) Mustapha / Khan, Izza Nasrou (honneur à sa victoire), Dhuriba Fi (Frappé à) / Tounes 1148 de l’Hégire (1736 JC) /».

Indication sur la face de la date 1148 de l’Hégire correspondant à 1736 JC.

Tunis: Indication sur la face du lieu de frappe.

Revers= « ……. »

Mahboub

Le Mahboub et ses subdivisions: le ½ Mahboub et le ¼ Mahboub, ont été émis sous les règnes de Mohamed 1 Rachid Bey* (1756 - 1759), Ali 2 Bey (1759 - 1782) et Mahmoud Bey (1782 - 1814).

*A.Fenina  affirme (1) avoir examiné un Mahboub en or de Mohamed 1 Rachid Bey (1756-1759), alors que d’autres sources documentaires, notamment celles d’Ibn Dhiaf (2) et de Farrugia De Candia (3), attribuent l’émission du Mahboub et ses subdivisions à Ali 2 Bey (1759-1782). (Réf. Cahier artistique 03 d’ARTmedina-tounes : «Système monétaire de la régence de Tunis 1574/1891- Répertoire des monnaies beylicales en images – Dénominations et valeurs monétaires, Monhel, 2020 ? Amazon).https://www.amazon.fr/Syst%C3%A8me-mon%C3%A9taire-r%C3%A9gence-Tunis-1574-1891/dp/B08GLQXMPD/ref

Mahboub en or d’Ali 2 Bey (1759 - 1882) frappé à Tunis en 1186 de l’Hégire (1773 JC):

Grandeur réelle: diamètre de 20 mm

Figure 02 – Mahboub en or d’Ali 2 Bey (1759 - 1882) frappé à Tunis en 1186 de l’Hégire (1773 JC), période du Sultan Mustapha 3 (1757 - 1774), poids de 2.5 g et diamètre de 20 mm - Réf. web

Face = indications en arabe en 4 lignes: « /Sultan Al Barrayn (Sultan des deux terres) / Wa Khagan Al Bahrayn (Khagan des deux mers) / Al Sultan Mustapha / Khan Izza Nasrou (honneur à sa victoire) /»

Revers = indications en 3 lignes: « /Dhuriba Fi (Frappé à) / Tounes / 1186 de l’Hégire (1773 JC) /», Tulipe et ses feuilles.


 
Indication au revers de la date 1186 de l’Hégire en chiffres arabes  correspondant à 1773 JC.

Ryal

N.B : Le système du Ryal est apparu d’abord en argent, créé en 1714  par le fondateur de la dynastie Husseinite Hussein 1er Bey (1705-1735). Le Ryal en or a fait son apparition un siècle plus tard sous Mohamed 2 Bey (1855-1859).

Les Ryals en or ont été émis sous les règnes de Mohamed 2 Bey (1855 - 1859), Mohamed 3 Sadok Bey (1859 - 1882) et Ali 3 Bey (1882 - 1902) jusqu’à leur mise à l’écart en 1891, date de l’émission du Franc en or.

Ryal en or de Mohamed 2 Bey (1855-1859) :


Figure 03 – Ryal en or de Mohamed 2 Bey (1855-1859) frappé à Tunis en 1273 de l’Hégire, période du Sultan ottoman Abdelmajid (1839-1861 JC), poids de 19.4 g - Réf. web.

Face = indications en arabe en 3 lignes: « /Sultan / Al Ghazi Abd / Al Majid Khan /»

Revers = indications en 3 lignes: «/Période Mohamed/ / Bi Tounes / Chiffre en arabe 100 (Ryals) / 1273 (année de l’Hégire) / ».

Monhel

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mercredi 11 septembre 2024

Monnaies beylicales de Tunisie - Connaissez-vous Mohamed Al Sirani ?

 

C’est le seul graveur tunisien de coins de frappe des monnaies beylicales tunisiennes. Il a exercé en 1886 à l’hôtel des monnaies Dar Essika au Bardo en remplaçant son mentor juif Mordakhai sous la période d’Ali 3 Bey (1882-1902). Un bref exercice de 5 années puisque la frappe des monnaies à Dar Essika sera arrêtée définitivement en 1891 par l’Autorité française et le système monétaire beylical du Ryal aboli et remplacé par le système monétaire du Franc.


Grandeur réelle: diamètre 18 mm

Figure 01 – Monnaies beylicales de Tunisie - Monnaie de 1/2 Ryal (1/2 Piastre) en argent frappée à Tunis en 1303 de l’Hégire (1886 JC) sous le règne du Bey Ali 3 (1882 - 1902) – Poids: 1.5g, diamètre: 18 mm – Réf. web.

Face= Ecriture en arabe en 3 lignes au centre d’une couronne de feuilles de laurier: « Ali / Période/ Bey ».

Revers = Ecriture en arabe en 5 lignes dans une couronne de feuilles de palmier: « Dhuriba (Frappé) / Fi (A) / Tunis / 1303 de l’Hégire (1886 JC) / Chiffre 8 en arabe correspondant à 8 Kharoubs*

* le Kharoub est l’unité de compte en cuivre.


Chiffre 8 en arabe indiqué au revers correspondant à la valeur de 8 Kharoubs.

Le maitre graveur juif Mordakhai était en place durant un demi-siècle depuis qu’il a été chargé par Hussein 2 Bey (1824-1835) d’exercer ce poste de gravure numismatique d’Art suite au décès du dernier membre de la famille juive Djaoui qui s’est succédé à ce poste depuis Ali 2 Bey (1759-1782).


Grandeur réelle: diamètre de 38,5 mm

Figure – Monnaies beylicales de Tunisie - Monnaie de 2 Ryals (éqv.2 Piastres) frappée à Tunis en 1244 de l’Hégire (1828 J.C) sous les règnes du sultan ottoman Mahmoud 2 (1808-1839) et du Bey de Tunis Hussein 2 (1824-1835) - Poids de 23g et diamètre de 38.5mm - Réf. web.

Face = En cercle extérieur, écriture en rond: «Sultan Al Barrayne Wa Khagan Al Bahrayne, Al Sultan Ibn Al Sultan» = (Sultan des deux terres et Khagan des deux mers, le Sultan fils de Sultan).

En cercle intérieur, écriture en 2 lignes: « Khan/ Izza Nasrou » = (Khan, Honneur à sa victoire) ; Khanfoussa  


 (signature en multi anneaux liée au sultan) située au milieu du mot Khan.

Revers = En cercle extérieur, écriture en rond: «Al Sultan Mahmoud Khan Ibn Al Sultan Abd Al Hamid Khan Dama Molko » = («Sultan Mahmoud Khan fils du Sultan Abdul Hamid Khan,  son règne est éternel»).

En cercle intérieur, écriture en 3 lignes: «Dhuriba Fi / Tounes / 1245 AH» = (Frappé à / Tunis / 1829 JC).

La gravure du coin est une tâche hautement artistique nécessitant de la doigté et du minutieux artistique dont le résultat est en étroite liaison avec la beauté de la monnaie. Cette tâche a été le panache de la famille tunisienne juive El Djaoui dont les membres se sont succédés de père en fils à l’hôtel des monnaies de Tunis et Dar Essika au Bardo jusqu’à la veille de sa fermeture en 1891. Le dernier de la famille El Djaoui, M.Mordakhai qui a hérité le poste de son père Ibraham sous Hussein 2 Bey (1824- 1835), a assuré la tâche de graveur durant plus d’un demi-siècle, avant qu’il ne soit remplacé en 1886 par Mohamed Al Sirani,  le premier et seul graveur tunisien musulman sous l’ère des Husseinites,  aidé dans sa tâche par…un autre juif tunisien.

Monhel

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mardi 16 juillet 2024

Monnaies ottomanes - Les différentes dénominations de la capitale Constantinople sous les ottomans : Costantinia, Islamboul et Dar Al Sultaniat Al Alia.

 

Le changement en arabe de la dénomination de la capitale Constantinople d’origine byzantine en Costantinia a été opéré par le Sultan Mehmet 2 (1444/1446, 1451/1481) dès son annexion victorieuse de la capitale byzantine en 1453.

Sous le règne du Sultan Ahmed 3 (1703- 1730), la dénomination de la capitale Costantinia change en Islamboul. Il faudra attendre le règne du Sultan Mahmoud 2 (1808- 1839) pour reprendre la dénomination Costantinia.

Une troisième dénomination « Dar Al Sultaniat Al Alia» a figuré sur les médailles émises depuis le règne de Mahmoud 1 (1730- 1754).

Exemple de monnaie ottomane indiquant la dénomination de la capitale Costantinia

Figure 01 - Monnaie ottomane - Kurus en argent frappé à Costantinia en (1187 + 8) de l’Hégire (1785 JC) sous le règne du Sultan Abdul Hamid 1er (1774- 1789) - Réf.web

Dénomination en arabe de la capitale Costantinia, sur le revers en bas.

Exemple de monnaie ottomane indiquant la dénomination de la capitale Islamboul

Sous le règne du Sultan Ahmed 3 (1703- 1730), la dénomination de la capitale ottomane Islamboul a remplacé celle de Costantinia. L’ensemble des monnaies ottomanes émises durant le 18ème siècle et jusqu’au début du 19ème  siècle sous le règne de Mustapha 4 (1807- 1808), portèrent la dénomination Islamboul. La dénomination Constantinia sera reprise à partir de Mahmoud 2 (1808- 1839).

Figure 02 - Médaille ottomane en or indiquant sur le revers la dénomination de la capitale Islamboul – Médaille émise en 1187 de l’Hégire correspondant à 1774 JC sous le règne du Sultan Abdul Hamid 1er (1774 – 1789) – Réf.web

Dénomination en arabe de la capitale Islamboul placée au-dessus de la date 1187 de l’Hégire en chiffres arabes correspondant à 1774 JC.

Exemple de monnaie ottomane indiquant la dénomination de la capitale «Dar Al Sultaniat Al Alia»

Une troisième dénomination de la capitale assez originale « Dar Al Sultaniat Al Alia» est apparue sur l’ensemble des médailles lancées depuis le sultan Mahmoud 1 (1730- 1754).

Figure 03 -  Médaille ottomane en or indiquant la dénomination de la capitale «Dar Al Sultaniat Al Alia» en lettres arabes, émise en 1187 de l’Hégire correspondant à 1773 JC sous le règne du Sultan Abdul Hamid 1er (1774 - 1789) - Réf.web

Dénomination en arabe de la capitale “Dar Al Sultaniat Al Alia”.

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lundi 1 juillet 2024

La plus belle des Parisii, damnée des experts

 

Monnaies Celtes – Monnaie Parisii de spécifications originales (13,7 g - 2,6 cm). S’agit-il d’un di-statère Parisi ? Réf : parution pour la première fois en 2007 sur le blog ARTnumismatique (aujourd’hui fermé) sous le titre : « La monnaie celte gauloise di statère équivalente au tétra drachme grec en or existe-t-elle ? »

Damnée des experts parce que personne ne veut la reconnaitre.

Personne ne veut reconnaitre le di-statère Parisi d’environ 14 g.

Hors norme. Hors catalogue. Citée nulle part.

Mais est-ce qu’un di-statère Parisi de 14g ne puisse pas exister ?

Le statère Parisi* de 8 g existe bien en équivalent du double de la Drachme grecque de 4 g. 

S’ils ont émis le statère Parisi, les Celtes auraient pu frapper le di-statère Parisi de 14g en équivalent de la tétra-drachme grecque.

Aux futurs thésards de s’y intéresser. La magnifique pièce est à leur disposition. Rien que pour contempler la plus merveilleuse des gravures celtes, jusque-là non reconnue par les experts numismates, mais adulée par les artistes.

* « Le statère d'or des Parisii est certainement l'une des plus belles monnaies gauloises ainsi qu'un rare témoignage de ce peuple qui vivait en Île de France au IIe siècle avant J.C. Il illustre tant l'influence économique et culturelle de la Grèce antique que l'originalité de la production monétaire des peuples celtes.10 mai 2017 ». (https://www.citeco.fr/le-statere-d-or-des-parisii..)

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