mardi 7 février 2017

Commentaire suite à l’article de Silvia Finzi paru le 6.2.17 sur Leaders

   Ce commentaire a été envoyé à Silvia Finzi , Professeur de Civilisation italienne à la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de La Manouba, suite à son article paru sur Leaders le 6.2.17, à la veille de la visite du chef de l'Etat en Italie, intitulé : « Ces italiens de Tunisie ».

   En fait, un commentaire pour rappeler qu’Ahmed 1er Bey n’est pas le fils d’Elena Raffo, la deuxième femme de Mustapha Bey, mais de sa première femme Francesca Rosso.
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     Chère Silvia,

  Entre "regret et souhait" de la conclusion de votre long article, je souligne l’aspect relatif à « la mémoire plurielle de la Tunisie qui s’estompe chez les jeunes tunisiens, jusqu’à disparaître».  Mais, pourquoi s’estompe-t-elle chez nos jeunes ?   N’est-ce pas la faute des plus âgés de ne pas avoir su la leur communiquer ? Peut-être la faute aux forces occultes responsables de l’écriture et du gommage de l’histoire multiethnique de la Tunisie ?

    Votre « regret » est vrai et amer. Mais à mon sens, Il y a lieu de ne pas être pessimiste. Croyons en la clairvoyance de la jeunesse et  surtout, ne pas  rester  analyste, observateur et immobile. A nous d’œuvrer pour lui communiquer notre mémoire plurielle qui, comme vous le dites, « est le ciment de la pluralité pour tous ».

  Votre « souhait »  nous interpelle contre « le repli sur soi et le refus des autres », sources de l'extrémisme et de la violence. Les actions de promotion et de sauvegarde du patrimoine multiethnique des deux rives de la méditerranée contribueront certainement à remuer la « conscience », comme vous le souhaitez, pour une cohabitation paisible et solidaire.

    En fait, par ce commentaire, j’ai voulu vous rappeler que Elena, la sœur de Guiseppe Raffo et deuxième femme de Mustapha Bey (règne de 1835 à 1837), est la mère du prince Mohamed Lamine (1825 - 1876) et non d’Ahmed 1er Bey (règne de 1837 à 1850).

   La mère d’Ahmed 1er Bey, dénommé le Bey «Sarde», le tolérant et le plus grand réformateur des Beys Husseinite avec ses succès et déboires, est plutôt Francesca Rosso, l’esclave Tabarquine d’origine génoise d’Italie, mariée en 1805 au prince Mustapha Bey, futur Bey régnant.  Détails que l’on retrouve dans le cahier artistique n°02 d’ARTmédina-tounes qui vient de paraitre sur Amazon, intitulé: « Les Tabarquins et le corail rouge de Tunisie » et dont l’un des objectifs, justement, est la promotion et la sauvegarde du patrimoine multiethnique de Tunisie.

Meilleures salutations
Monhel

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ARTmédina-tounes