ARTmédina-tounes est une vitrine d’objets artistiques pour la promotion et la sauvegarde du patrimoine multiethnique de Tunisie. Une escale culturelle pour les amoureux des arts. Des bijoux berbères en argent jusqu’aux monnaies des Beys. En passant par les bronzes, les timbres, les tableaux de peintures, les porcelaines et… des réflexions d’artistes.
samedi 4 janvier 2025
Les Tabarquins et le corail rouge de Tunisie , 2è édition du 9.2.2023 chez Amazon.
lundi 27 mai 2024
Foudhat Lahlioui – Filigrane et gravure au repoussé (bombage)
Pour l’imaginaire populaire dans le Souk de Tunis, Foufhat Lahlioui est associée aux bijoux en argent selon la technique du filigrane.
Fig.01 – Bijoux ethniques en argent de Tunisie - Foudhat Lahlioui. – Ghabara (pouponnière pour contenir la poudre à joue) façonnée selon la technique du filigrane – Fait à la main - Création Ahmed Helioui (Hauteur: 9 cm, Diamètre: 7cm) - Réf. ARTmédina-tounes – Musée Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts.
En réalités, Foudhat
Lahlioui est le fruit de deux techniques aussi superbes sur le plan artistique :
le filigrane, technique héritée du patrimoine punique (voir rares pièces au
musée du Bardo) nécessitant assez d’adresse et de temps de soudure, et la
gravure au repoussé (bombage) multiculturelle, appliquée par les Helioui aux motifs de la rose et ses feuilles, de bonheur et de glamour.
Fig.02 – Bijoux ethniques en argent de Tunisie - Foudhat Lahlioui. – Ghabara (pouponnière pour contenir la poudre à joue) façonnée selon la technique au repoussé de type bombage aux motifs floraux de la rose – Fait à la main - Création Ahmed Helioui (Hauteur: 11cm, Diamètre: 10cm) - Réf. ARTmédina-tounes – Musée Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts.
Il est utile aussi de
rappeler une autre technique de gravure sur argent aussi réputée que celle de
Foudhat Helioui.
En effet, au début de ce 20ème
siècle plein d’évènements historiques, sur la place artistique du Souk de Tunis,
Foudhat Lahlioui à la gravure au repoussé de la rose sur argent s’est retrouvée
en association avec la technique de ciselure, une gravure au trait sur
argent dont l’imaginaire populaire l’associe à l’artisan tunisien juif Moshé
Nemni* (Lemni pour la plupart) dont les motifs reproduisent l’étoile, le
croissant, le poisson, la colombe et les feuilles ; et que Monhel*, dans
son cahier artistique ARTmedina-tounes n°01*, l’interprète comme un appel à la
paix éternelle entre les différentes communautés jusque-là s’entredéchirant.
Les produits innovants de
Foudhat Lahlioui ont été induits du patrimoine identitaire. En effet, dans une
période coloniale où les sentiments de nationalisme et d’indépendance se
faisaient de plus en plus ressentir, les Helioui Ahmed et Mokhtar, ont choisi
de se démarquer des concurrents européens en concevant une argenterie
spécialisée dans le « trousseau de Laroussa »: le panier de la mariée
citadine de Tunis.
Ainsi est née Foudhat Lahlioui, avec les Mrash (lance parfum), Mabkhara
(encensoir), Ghabara (pouponnière), Mokhala (flacon à poudre noire des yeux),
Anjassa (poire), Teffaha (pomme), Rommana (grenadine), Mraya (miroir), Taffala
(tasse à shampooing d’argile»), Khallass (peigne)...
Les bijoux de Foudhat
Lahlioui, au filigrane, pour les plus aisés, ou en métal d’argent gravé aux
motifs de la rose selon la technique du repoussé (bombage), sont offerts par le
futur époux à la mariée dans le Knastrou Laroussa (panier de la mariée).
Le tout accompagné par la
Kanaouita, coffre en bois recouvert de feuille d’argent ciselée ou gravée au
repoussé. Pour les plus riches, une Kanaouita, entièrement en argent, destinée
à renfermer les bijoux en or et en pierres précieuses également identitaires
confectionnés par Ahmed, le cadet des Helioui**, à l’exemple de la Yabnouza,
bracelet conçu en bois noir décoré d’or et serti de diamants, émeraudes, rubis
et saphirs.
*Cahier artistique
ARTmedina-tounes n°01, intitulé : « La fibule berbère, la Melia et le
vœu de Moshé Nemni », par Monhel, 2015 Rév.2017, Amazon.
**Note sur Ahmed Helioui annexée
au Cahier artistiqie ARTmedina-tounes n°04, intitulé : « Bijoux
berbères en argent de Tunisie », par Monhel, 2024, Amazon.
Monhel
ARTmedina-tounes
Musée Helioui Ahmed de l’argenterie
et des arts
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mardi 30 avril 2024
Patrimoine beylical de Tunisie - L' ordre du Nichan Eddam offert au Duc de Montpensier
Lors de sa visite à Tunis en juin 1846, le Duc de
Montpensier a reçu du Bey Ahmed 1er la décoration du Nichan Eddam, la
plus haute distinction du Beylicat de Tunis, entièrement sertie de diamants et
pierres précieuses.
Figure 02 - Décoration
du Nichan Eddam beylical sertie de diamants et pierres précieuses – C’est Ahmed 1er Bey (1837-1855) qui, en plus de la
réorganisation de l’ordre du Nichan El Iftikhar créé par son père Mustapha Bey
(1835-1837), créa un deuxième ordre d’une seule classe: le Nichan Eddam
attribué uniquement aux princes de la famille beylicale et aux personnalités
royales étrangères – Réf. ARTmedina-tounes.
L’ordre du Nishan Eddam, ou ordre du Sang, a été fondé en 1839 par Ahmed Ier Bey pour distinguer les princes de la famille beylicale qui avaient vocation au pouvoir. Il ne fut conféré à titre étranger qu’à de très hautes personnalités comme le duc de Montpensier (offert par le Bey Ahmed 1er) ou, beaucoup plus tard, au général de Gaulle (offert par le « Protectorat français » en Tunisie).
Figure 03 - Portrait du Duc de Montpensier réalisé
en 1846 par le peintre Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) montrant la décoration beylicale tunisienne de l’ordre
du Nichan Eddam - Huile sur toile: 80 cm X 52,5 cm - Commandé en double et
offerts, en souvenir de la visite du duc de Montpensier en Tunisie en juin 1846,
par le roi Louis-Philippe au Bey Ahmed 1er et à Mahmoud Ben Ayed,
ministre du Bey et ami intime du Duc - Le portrait offert au Bey devrait être conservé
dans les collections nationales tunisiennes. Celui de Mahmoud Ben Ayed, propriété
privée, a été vendu aux enchères. On ignore le nouveau propriétaire – Réf. ARTmedina-tounes.
Au retour à Paris du Duc de Montpensier et en guise
d’estime et de reconnaissance au Bey, Louis Philippe commanda deux portraits de
son fils arborant le Nichan Eddam qu’il offra au Bey Ahmed 1er et à son bras
droit Mahmoud Ben Ayed, ami intime du Duc et initiateur de sa visite à Tunis en
juin 1846 pour préparer celle du Bey à Paris qui eut lieu en novembre 1846. Une
visite mémorable en France d’un souverain arabo-musulman, la première en son
genre sans l’aval de la porte sublime ottomane, déterminante pour l’avenir des
relations entre Orient et Occident, entre la France et la Tunisie.
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mardi 23 avril 2024
Bijoux berbères en argent de Tunisie – Amulette ronde de conception creuse et en plaque (28)
Amulette ronde de conception creuse
Figure 02 – Bijoux berbères en argent de Tunisie – Pendentif amulette de forme ronde et de
conception creuse. Cette amulette se distingue par ses pendentifs originaux qui
semblent caractériser la croyance chrétienne de sa propriétaire. En effet, au
lieu et place des mains de fatma et des croissants lunaires caractérisant la
croyance musulmane (fig.01), figurent tout d’abord un pendentif à l’effigie de
la vierge Marie et deux autres pendentifs de formes et gravures assez
originales en formes de cœur ou de poire - Réf. ARTmedina-tounes ; Musée Helioui Ahmed des arts et de
l’argenterie-
Amulette
ronde en plaque gravée
Figure 03 – Bijoux berbères en argent de Tunisie –Amulette pendentif
suspendue à la fibule ronde de la Melia, conçue en plaque ronde gravée par des
signes et écritures censés apporter protection et plénitude - Réf. ARTmedina-tounes. Photo de berbère sur
carte postale orientaliste. Œuvres tombées dans le domaine public.
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dimanche 3 octobre 2021
Bijoux ethniques en argent de Tunisie- La parure de poitrine d’Alia, la bédouine d’Alexandre Roubtzoff.
Figure 01 – Dessin d’Alexandre Roubtzoff: «Alia la bédouine », 1923, Tunis – Réf.ARTmedina-tounes-
Alexandre Roubtzoff, le plus tunisien des
orientalistes russes, figure parmi les rares peintres orientalistes, voire
l’unique, qui a reproduit sur ses toiles l’ensemble des bijoux berbères en
argent liés à l’habit de la Melia adopté par les berbères et les bédouines de
Tunisie.
Ils sont superbes ses tableaux peints sous le reflet
flamboyant et tendre des oasis. Alexandre Roubtzoff en connait l’effet chaleureux
et mystique bienfaisant sur son être imbibé de ce rayonnement. Séduit, il a
éternisé des scènes magnifiques sur ses toiles, de valeurs artistiques,
aujourd’hui identitaires.
Figure 02 - Dessin d’«Alia la bédouine» d’Alexandre Roubtzoff, 1923, Tunis – Parure de poitrine constituée de 2 chaines en parallèle reliées à 2 fibules rondes et présentant des pendentifs en ronds lunaires fermés tel que le rond lunaire figurant à droite, propriété du Musée virtuel Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts – Réf.ARTmedina-tounes-
La mélancolique Alia exhibait avec fierté sa parure
de poitrine de la Melia dont les deux extrémités sont reliées à deux fibules
rondes permettant de nouer l’habit de la Melia. Une parure originale
car doublée de 2 chaines en parallèle et ne présentant que des pendentifs en
ronds lunaires fermés tels que le rond lunaire situé à droite de la figure 02, propriété
du Musée virtuel Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts.
Sur le même dessin, Alexandre Roubtzoff ne résista pas à dessiner
dans les petits coins une parure également originale constituée de triple chaines en
parallèle dont la médiane porte la main
de Fatma en plaque ciselée (fig.03), une fibule berbère à extrémité triangulaire (fig.04) et un dessin que je n’arrive
pas à lire.
Figure 03 – Parure originale de poitrine de la Melia constituée de 3 chaines en parallèle dont la médiane porte un pendentif de main de Fatma en plaque ciselée tel que celui figurant à droite, propriété du Musée virtuel Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts - Réf.ARTmedina-tounes- Dessin d’Alexandre Roubtzoff: «Alia la bédouine », 1923, Tunis –
Sur un même Dessin, le sensuel Roubtzoff a reproduit
deux parures originales de poitrine de la Melia à chaines rangées en parallèle
tout en présentant les fibules berbères ronde et à extrémité triangulaire, la
main de Fatma en plaque ciselée et les ronds lunaires fermés contribuant ainsi à la sauvegarde du patrimoine multiculturel de Tunisie.
Figure 04 – Tableau de peinture d’«Alia la bédouine » d’Alexandre Roubtzoff, 1923, Tunis – Sur un des coins du tableau est dessinée une fibule bédouine à extrémité triangulaire telle que la fibule de droite de la collection du musée Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts - Réf.ARTmedina-tounes-
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Article reproduit de https://heliouiahmedmuseum.blogspot.com/
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samedi 4 septembre 2021
Patrimoine de Tunisie - La première mosquée funéraire de la régence beylicale de Tunis
Mise à jour du 9.10.2023
Est ce Ahmed, fils d'Othman Dey (1593-1610) et père d'Aziza Othmana, aurait bien occupé le poste de Dey de 1640 à 1647 ? Auquel cas, il serait confondu avec Ahmed Khodja Dey dont le propre mausolée est situé en face de Dar El Bey à la Kasbah, tout près de la mosquée de Youssef Dey. Nous avons bien voulu le croire dans la première version du 5.9.2021. Avec le recul et en l'absence de sources d'archives officielles permettant de confondre Ahmed Ibn Othman Dey avec Ahmed Khodja Dey, le présent texte est mis à jour en conséquence.
Figure 01 - Mosquée Youssef Dey (1610 à 1637), La
Kasbah, Tunis – Photo orientaliste du début du 20ème siècle montrant
le minaret octogonal, le mausolée, les arcades en face de la salle de prière et
les magasins échoppes érigés le long du mur extérieur de la mosquée - Pour la
première fois un minaret de forme octogonale de type ottoman a été bâti à Tunis
par Youssef Dey – Ce dernier comptait ériger en plus son propre Mausolée pour en
faire la première mosquée funéraire de la régence beylicale de Tunis - Sa mort en
1637 l’en a empêché – Son vœu si cher sera exaucé en 1639 par Ahmed, fils de
Othman Dey (1593-1610) et père d’Aziza Othmana - Réf.ARTmedina-tounes - Photos orientalistes
tombées dans le domaine public-
La première mosquée à minaret de forme octogonale de type ottoman a fait
son apparition en Tunisie avec la volonté innovante de Youssef Dey (1610-1637),
un bâtisseur de la Tunisie du 17ème siècle. Un homme de confiance
choisi par Othman Dey (1593-1610) pour lui succéder en 1610, le préférant à son
propre fils Ahmed, le père de la fameuse Aziza Othmana.
En effet, outre les quatre souks majeurs de la médina de Tunis: souk El
Berka (Souk des esclaves), souk At Trouk (Souk des objets turcs), souk d’Al
Bashamkhiyya (Souk des chaussures en cuir) et souk des Djerbiens (Souk
construit après la reconquête de l’île de Djerba), Youssef Dey (1610-1637) a
entrepris en 1614 la construction de la première mosquée de rite Hanafite en
Tunisie avec un minaret de forme octogonale en délaissant la forme carrée qui a
prévalu en Ifriquiya depuis le 9ème siècle avec le modèle de la
mosquée de Kairouan de rite Malikite.
La mosquée de rite Hanafite de tradition ottomane se distingue par son Minbar (Perchoir pour la prêche), non
plus en bois, mais maçonné au mur à droite du Mihrab (Arcade pour guider la prière). Et un Mihfal (Chaise en bois carrée) situé en salle de prière, pour la
formation et la récitation coranique.
Youssef Dey, tout le long de son règne achevé en 1637, n’a pu ériger son mausolée. Ce sera l’œuvre d’Ahmed Ibn Othman Dey, resté fidèle à la mémoire de son père Othman et de son fidèle successeur Youssef Dey. C’est en 1639 qu’il lui érigera un mausolée de forme pyramidale juste à côté du minaret. La première mosquée funéraire beylicale de Tunisie vient de voir le jour.
Figure 02 - Mausolée d’Ahmed Khodjà Dey (1640-1647) érigé à la Kasbah tout près de la mosquée de Youssef Dey (1610-1637) - – Réf.ARTmedina-tounes -- Photos orientalistes tombées dans le domaine public-
La deuxième mosquée funéraire à Tunis sera l'œuvre du puissant Hamouda Pacha Bey (1631-1666), marié à Latifa Bint (fille) Ahmed Ibn (fils) Othman Dey, plus connue par Aziza Othmana. Hamouda Pacha Bey prendra le temps et les moyens nécessaires pour bâtir sa propre mosquée de rite Hanafite avec son minaret octogonal et son mausolée, non loin de la mosquée Hanafite de Youssef Dey et tout près de la mosquée Malakite de la Zitouna. Que de mosquées à la médina de Tunis, de divers rites, en harmonie.
Figure 03 –
Carte postale du début du 20ème siècle montrant la Mosquée funéraire de Hamouda Pacha Bey le
Mouradi (1637-1666) avec son minaret octogonal et son mausolée de forme
pyramidale – Hamouda Pacha Bey a permis à sa pieuse femme Aziza Othmana de bâtir son propre mausolée, le seul mausolée bâti par une
personnalité beylicale de la régence de Tunis, situé sur le flanc sud de sa propre mosquée - Réf.ARTmedina-tounes - Photos orientalistes
tombées dans le domaine public-
Bien plus tard, Mohamed Bey (1675/76, 1688/95), fils de Hamouda Pacha Bey (1637-1666), bâtira la première et l’unique mosquée de la régence beylicale de Tunis selon l’innovante architecture ottomane aux dômes conçue pour la grande mosquée d’Istanboul du sultan Mehmet 2 le conquérant de Constantinople. Une architecture en référence à celle des dômes de l’église byzantine Sainte Sophie qui a permis de se débarrasser des nombreuses colonnes, piliers encombrants à l’intérieur des églises et mosquées.
Figure 04 –
Carte postale du début du 20ème siècle montrant la Mosquée de Mohamed Bey le Mouradi (1675/76,
1688/95) à la Medina de Tunis, Bab Souika – L’unique mosquée beylicale
construite selon le nouveau modèle architectural ottoman aux dômes caractérisé
par un toit de la salle des prières bâti avec un dôme central reposant sur des demi-dômes
et petits dômes l’entourant – Un modèle d’architecture innovant permettant de
se débarrasser des nombreuses colonnes encombrantes de la salle des prières
imposées comme piliers par l’ancienne architecture - Réf.ARTmedina-tounes - Photos orientalistes
tombées dans le domaine public-
La mosquée de Mohamed Bey le Mouradi juxtaposant la Zaouia de Sidi Mehrez de Bab Souika à la Medina de Tunis est plus connue actuellement par mosquée de Sidi Mehrez, force de la méconnaissance populaire.
Les mosquées funéraires à Tunis continueront à être bâties par les premiers Beys Husseinites Hussein 1er Bey (1705-1735) et Ali 1er Bey (1735-1756), avant que la Tourbet (Mausolée) de l’ensemble des Beys Husseinites et leurs proches soit bâtie au centre de la Medina de Tunis par Ali 2 Bey (1759-1882).
Figure 05 - La
Tourbet El Bey (Mausolée des Beys de Tunis) bâtie par Ali 2 Bey (1759-1882) au
centre de la Medina de Tunis tout près de la mosquée funéraire de son père le
fondateur de la dynastie Husseinite, Hussein 1er Bey (1705-1735) –
Elle abrite les dépouilles de l’ensemble des Beys Husseinites, mis à part
celles de Hussein 1er Bey et Ali 1er Bey ensevelies dans
leurs propres mausolées, celle de Mohamed 1er Rachid Bey (1756-1759)
ensevelie dans le mausolée de son père Hussein 1er Bey, celle de
Mohamed 7 Moncef Bey, le Bey du peuple, ensevelie au cimetière du Djellaz selon
son propre vœu et celle du dernier Bey Husseinite, Mohamed 8 Lamine Bey
(1943-1956/57), ensevelie au cimetière de la Marsa selon la volonté d’un
despote éclairé mais rancunier, pour ne pas dire psychopathe –
Réf.ARTmedina-tounes - Photos orientalistes tombées dans le domaine public-
Monhel
ARTmedina-tounes
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dimanche 15 août 2021
Patrimoine beylical de Tunisie: Palais Essrarfia et Al Ahmedia
Voici d’abord la présentation du palais Essrarfia telle que publiée en figure 118 du cahier artistique ARTmedina-tounes n°03 intitulé : « Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 », édité en 2020 et distribué par Amazon.
En fait, cette photo sur carte postale
du Palais Essrarfia, tombée dans le domaine public, mémorise l’arrivée
solennelle en présence de troupes en Juin 1846, sur invitation d’Ahmed 1er
Bey (Règne: 1837-1855), du Duc de Montpensier, fils de Louis Philippe 1, Roi
des Français (Règne : 1831-1848)-
Si je parle de ces deux palais beylicaux c’est, d’abord, parce
que la photo du palais Essrarfia n’apparaissait pas dans l’intéressant article de
Mohamed El Aziz Ben Achour publié chez Leaders le 24.7.2021, intitulé :
« Tunisie - La villégiature au temps
des Beys » .
Ensuite, parce que la dénomination du palais Mohammedia, telle
que citée dans l’article ci-dessus, est à mon sens une dénomination erronée,
voire usurpée depuis Mhammad Bey (1855-1859), puisqu’il s’agit en fait du
palais bâti par Ahmed 1er Bey (1837-1855) et qu’il devrait être
dénommé plutôt Al Ahmedia. Je profite de cette occasion pour lancer un appel
aux historiens et aux responsables concernés pour corriger cette « usurpation »
historique qui dure depuis plus d’un siècle et demi.
Revenons à notre historien Mohamed El Aziz Ben Achour et à son article attrayant par ses multiples photos de belles demeures beylicales, dont voici la référence « https://www.leaders.com.tn/article/32191-tunisie-la-villegiature-au-temps-des-beys » et à qui j'adresse ci-après de saines remarques non désobligeantes, car loin de la polémique.
De par ma formation scientifique, je ne peux qu’assimiler
les propos de notre éminent historien universitaire M. Ben Achour. Toutefois,
il est toujours utile de débattre de vues différentes, d’autant plus que
l’Histoire n’est pas une science exacte.
M. Ben Achour, vous semblez toujours irrité par le point de vue
qui dit que le palais d’Ahmed 1 Bey (1837/1855) à Al Ahmedia (non Al Mohammadia et ceci est un autre point
de vue) est d’inspiration architecturelle européenne à la Versailles :
« … la chronologie est là pour démentir une soi-disant volonté
d’Ahmed Bey d’imiter le Roi-Soleil. La Mohammedia a été achevée et 1842,
c’est-à-dire quatre ans avant le voyage du prince tunisien en France »
L’argument de la chronologie de la date d’édification du
palais en 1842 précédant le voyage d’Ahmed 1 Bey en France en 1846 ne tient pas
debout. Pour la simple raison qu’il n’est pas nécessaire de visiter Versailles
pour s’en inspirer.
Versailles a été édifié deux siècles auparavant et ses
merveilleuses fontaines émerveillaient les grandes monarchies du monde. Ses
plans architecturaux et la technologie de ses fontaines s’étudiaient déjà dans
les grandes écoles.
Ahmed 1er Bey, dit le Bey Sarde, n’avait pas
besoin d’y aller sur place pour pouvoir édifier son palais à la « Versailles ». Il a fait appel à
l’ingénieur Charles Benoit recruté en 1837 pour se charger de son édification (1)
et de l’ensemble des réalisations industrielles tout près des sources d’El Medjerda
qui ont duré jusqu’à 1854, date du décès de Charles Benoit, une année avant
celle d’Ahmed 1er Bey.
A la mort de ce dernier, le cousin successeur Mohamed 2
Bey (1855-1859), dit Mhammad Bey, rancunier et débauché, déjà jaloux de la
capacité d’entreprendre du Bey réformateur dit le Bey Sarde, a entrepris une autre
politique de « destruction » des acquis du plus grand réformateur des
beys de Tunisie et de son bras droit Mahmoud Ben Ayed, le bâtisseur de la
vallée industrielle d’El Battan sous la supervision technique de l’ingénieur
Charles Benoit (1, 2).
D’ailleurs vous confirmez indirectement en disant « … à
la mort du pacha, son successeur et cousin Mhammad fit transporter le mobilier
et démonter l’essentiel des éléments d’architecture et de décor pour le palais
de La Marsa. Ce qui subsista ne tarda pas à tomber en ruine ».
Mhammad Bey n’a pas uniquement
dévalisé le palais d’Al Ahmedia, mais également les biens de la famille Mahmoud
Ben Ayed dont le palais de son père Mohamed Ben Ayed situé à Gammarth et que
vous avez cité en tant que propriété du fils Mahmoud. Le palais de ce dernier
est la résidence actuelle de l’ambassadeur d’Angleterre. Un superbe palais et
jardin confisqués par Mhammed Bey et offert à l’Angleterre de la reine
Victoria, gratis.
Sur ce point, il est bon
de rappeler aux lecteurs que Mahmoud Ben Ayed [dont je me demande s’il était
escroc, victime ou les deux à la fois (2) (3) ] était assez aisé avant sa nomination par Ahmed 1er
Bey, grâce à la fortune colossale de son père Mohamed, grand corsaire au
service des Beys successifs Mahmoud (1814-1824), Hussein 2 Bey (1824-1835) et
Mustapha Bey (1835-1837). Hussein 2 Bey n’a pas hésité à nommer Mohamed Ben
Ayed, corsaire mais lettré, ambassadeur à Paris suite à l’arrêt imposé de la
Course après 1927.
Ahmed 1er Bey
est connu pour son admiration de la civilisation européenne, sans pour cela
nier la grandeur de l’héritage arabo islamique que ce soit en science, en
philosophie ou en architecture. Les merveilleux palais andalous aussi
majestueux que le palais de Versailles en témoignent.
En fin de compte, sans
faire appel à l’argument de la chronologie, il suffisait de s’adresser à un
architecte d’Art pour confirmer la conception architecturale, arabe ou
européenne, du palais d’Al Ahmedia.
Laissons à côté cet aspect
formel sur l’architecture, car ce qui importe le plus est l’aspect lié à la
sauvegarde de notre patrimoine. Vous l’avez bien dit en
conclusion : « "----Au plan du patrimoine national, cette
époque nous a légué de superbes témoignages d’architecture de plaisance, ainsi
que de l’art des jardins. A nous de les conserver et de les exploiter à bon
escient. ».
A ce propos, permettez-moi
quelques observations :
-Vous avez eu l’opportunité d’agir vigoureusement pour la
« conservation » et « l’exploitation » de ce patrimoine lorsque
les occasions se sont présentées à vous en tant que haut cadre de Bourguiba et
surtout de Ben Ali qui voulait valoriser les Beys par pique à Bourguiba.
En fait, même en tant que Ministre chargé de la Culture
durant plus de 4 ans, nous n’avons vu ni exploitation, ni restauration des
demeures beylicales restées en ruine à ce jour. Ni conservation, ni liste transparente publiée des objets
des Beys (Tableaux, Bijoux, Mobilier,…), même ceux dont vous parlez dans un article précédent (Référence : «https://www.leaders.com.tn/article/31079-mohamed-el-aziz-ben-achour-un-palais-emblematique-du-despotisme-oriental-al-qasr-al-said »)
et que vous avez sortis de dépôts lugubres et de garages à l’abandon pour les
restaurer et les emmagasiner à Ksar Said.
Permettez-moi de dire que votre restauration du carrosse
du Bey est une calamité de mauvais goût et d’un manque de savoir-faire
artistique. Un carrosse peint au blanc avec apparemment de la peinture usuelle,
sans dorure, n'est pas digne du prestige beylical et ne peut servir qu’à transporter les touristes de plage.
A travers vos propos, vous avez parlé de négligence et
d’un laisser tomber en ruine des demeures beylicales….et à aucun moment vous
n’avez éclairé les lecteurs sur les responsables historiques de la destruction
de ces palais et du vol de leurs mobiliers. En l’occurrence, la politique
rancunière vis à vis des Beys de la part du despote éclairé Habib Bourguiba qui,
nous le reconnaissons, a fait beaucoup mieux en politiques de santé,
d’éducation, de planning familial et de libération de la femme.
-Vous avez présenté un ensemble bien vaste de palais des
Beys et demeures de villégiature, mais vous avez omis, dommage, de parler du Palais ou Dar Ben Achour de Marsa Ville, héritage de votre ancêtre maternel Bouatour
dont vous portez le prénom Mohamed Aziz grâce, sans doute, à votre père
Abdelmalek, frère de notre illustre Uléma Mohamed Fadhel Ben
Achour.
Ministre de la plume de Sadok Bey (1859-1882) de 1864 à
1882, puis Grand Vizir de 4 Beys successifs de 1882 à 1907, Mohamed Aziz
Bouatour a battu les records de longévité à la gouvernance beylicale grâce sans
doute à ses compétences et… selon les langues fourchues, à sa soumission au Résident
Général de France.
Votre ancêtre maternel est né dans la maison familiale
des Bouatour de la rue du Pacha à Tunis, l'actuelle bibliothèque Dar Ben Achour
et il est décédé à la Marsa au palais rebaptisé Dar Ben Achour, propriété initiale
du médecin italien de Sadok Bey et qu’il a racheté lorsque le Bey Ali 3
(1982-1902) s’est installé à la Marsa.
Terminons avec le palais Al Ahmedia avec une photo sur
carte postale prise en 1878, tombée dans le domaine public, dont voici la
présentation en figure 119 du cahier artistique ARTmedina-tounes n°03 ci-dessus
mentionné (3):
(1)
Anne Marie Planel, 2004, « Les
ingénieurs des beys de Tunis : experts des réformes du 19ème
siècle ? http:// books.openedition.org/irmc/1575 #ftn30 p.143-152
(2)
Observation : La source du grand
historien Ibn Dhiaf contemporain des Beys Mohamed 2 et Mohamed 3 ne peut pas
être une source fiable en ce qui concerne le conflit de ces Beys avec leurs
prédécesseurs Ahmed 1er Bey et Mahmoud Ben Ayed
(3) Cahier artistique ARTmedina-tounes n°03
intitulé : « Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 », Monhel, édité
en 2020 et distribué par Amazon.
N.B : Une coquille
s’est glissée dans l’article à propos de la date de fin de règne d’Hussein 1er
Bey: 1735 au lieu de 1740.
Monhel
ARTmedina-tounes
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mercredi 11 août 2021
Bijoux ethniques en argent de Tunisie – Fibules rondes et à extrémités triangulaires
Ci-après, reprise de l'article 9 du musée Helioui Ahmed de l'argenterie et des arts:
"
Dans le cadre de la
promotion et de la sauvegarde du patrimoine multiculturel de Tunisie,
ARTmedina-tounes entreprend le visionnage de la collection des bijoux ethniques
en argent relevant du Musée virtuel Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts.
Figure 01 – Bijoux ethniques en argent de Tunisie – Fibule
berbère à extrémité triangulaire de première génération (Classe1 de Monhel*) – Triangle
à losange pyramidale en argent massif au centre – Réf. ARTmedina-tounes (Dimension: 6 X 3.5 cm; diamètre de la tige: 0,2
cm; Cah. 01 CL11 881a) - Musée Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts-
Figure 02 – Bijoux ethniques en argent de Tunisie – Fibule bédouine à extrémité triangulaire avec intrusion dans la conception de
symbolique arabo-musulmane représentée par le croissant lunaire – Fibule
classée par Monhel* dans la catégorie 1 des bijoux berbères malgré l’évolution
dans leur conception, la Classe 2 étant plus nuancée par la légèreté, par
l’intrusion de pierres semi-précieuses et par les techniques innovantes telles
que la dorure – Réf. ARTmedina-tounes - Musée Helioui Ahmed de l’argenterie et
des arts-
Figure 03 – Bijoux ethniques – Fibule à extrémité triangulaire de Classe 2 selon Monhel* caractérisée par l’intrusion de pierres semi-précieuses – Fibule d’origines d’Algérie et du Maroc caractérisée par la conception de forme en escalier ou circulaire différente de celle de Tunisie et de Lybie caractérisée par une ligne plus linéaire du triangle ou légèrement courbée - Réf. ARTmedina-tounes (Anonyme)–
Figure 04 – Bijoux ethniques en argent de Tunisie – Fibule
berbère ronde de première génération (Classe1 de Monhel*) – Réf.
ARTmedina-tounes – Musée Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts-
Figure 05 – Bijoux ethniques en argent de Tunisie – Fibule
berbère ronde de type torsadé de première génération (Classe1 de Monhel*) –
Réf. ARTmedina-tounes – Musée Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts-
*Voir articles
précédents tel que l’article 8 du présent blog: https://heliouiahmedmuseum.blogspot.com/search?updated-max=2021-08-11T12:52:00-07:00&max-results=1
"
ARTmedina-tounes
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lundi 12 avril 2021
Bijoux ethniques en argent de Tunisie: La Mokhala, le Khol et le Meroued
NB: Mise à jour de l’article publié le 01.07.2008 sur le blog de l’auteur
La Mokhala (ou Kahala)
est un flacon servant à contenir le Khol qui est la poudre à noircir les yeux
des femmes en Tunisie. La Mokhala en argent ciselé a connu ses heures de gloire
durant une bonne partie du 20ème siècle et a fait la renommée de nombreux
artisans argentiers des souks.
Figure 02 – Bijoux ethniques de Tunisie –
Foudhat Lahlioui (Argenterie Helioui) - Flacons à Khol (Poudre à noircir les
yeux) – Création Helioui Ahmed / moitié du 20ème siècle / Mokhala (Modèle
n°2, 40g) ciselée au motif de la rose – Réf. ARTmedina-tounes (réf28) / Musée
virtuel Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts –
La poudre à noircir les
yeux (Khol) se préparait au naturel à base du sulfure de Plomb (Minerai de Galène)
et chaque Dar (chaque Famille) avait sa propre recette de fabrication,
jalousement sauvegardée comme tant d'autres recettes de produits
d'embellissement et de bien-être au naturel.
Le bouchon de la Mokhala
sert en plus en tant que Meroued, une tige dont la pointe fine sert à étaler la
poudre noire sur le pourtour des yeux.
Figure 03 – Bijoux ethniques de Tunisie –
Foudhat Lahlioui (Argenterie Helioui) – Meroued (Tige à pointe fine) pour
flacon à Khol (Poudre à noircir les yeux) – Création Helioui Ahmed / moitié du
20ème siècle / Meroued (Modèle n°1, 10g) à tête d’oiseau – Réf.
ARTmedina-tounes (réf387) / Musée virtuel Helioui Ahmed de l’argentrie et des
arts –
Figure 04 - Foudhat Lahlioui (Argenterie
Helioui) - Mokhala à Khol (Poudre à noircir les yeux) en argent, poids: 50g,
dimensions: 11 X 5cm – Création Helioui Ahmed / moitié du 20ème
siècle / Mokhala (Modèle n°3) à tronc lisse avec gravure en lignes – Réf. ARTmedina-tounes
(CL127.4) / Musée virtuel Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts –
Monhel
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mercredi 30 septembre 2020
Bijoux ethniques en argent de Tunisie (5) – Foudhat Lahlioui - Stouch en dentelle d’argent
Dans le cadre de la promotion et de la sauvegarde du patrimoine multiculturel de Tunisie, ARTmedina-tounes entreprend le visionnage de la collection des bijoux ethniques en argent relevant du Musée virtuel Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts.
Figure 01 - Patrimoine de Tunisie – Livre d’or de la régence de Tunis faisant référence aux frères Ahmed et Mokhtar Helioui - 2ème édition élaborée à Tunis par le biographe Albert Abraham Arrous, 1942, 106 pages – Stouch (Sac à main) en dentelle d’argent créé par le bijoutier-joaillier Ahmed Helioui (1904- 1991), médaillé en or en 1925 à Paris pour la création de cette dentelle et son utilisation en bijouterie – Réf. ARTmedina-tounes -
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Musée Helioui Ahmed de
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mercredi 23 septembre 2020
Bijoux ethniques en argent de Tunisie – Main de Fatma associée au rond lunaire
Dans le cadre de la promotion et de la sauvegarde du patrimoine multiculturel de Tunisie, ARTmedina-tounes entreprend le visionnage de la collection des bijoux ethniques en argent relevant du Musée virtuel Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts.
Figure 01 - Musée Helioui Ahmed des arts de l’argenterie –
Bijoux berbéro-bédouins en argent de Tunisie – Pendentif de conception
originale constitué de l’association des motifs de la main de Fatma et du rond
lunaire (Croissant) – Bijoux classés de type 1 par Monhel dans son cahier artistique
ARTmedina-tounes n° 01 intitulé: « La fibule berbère, la Melia et le vœu
de la paix » édité par Amazon en 2017 – Les bijoux de classe de type 1 en
argent massif assez lourds ont évolué à partir de la deuxième moitié du 19ème
siècle pour constituer la classe 2 des bijoux berbéro bédouins plus légers et
plus économiques - Bijoux de plus en
plus rare à dénicher suite à la fusion de l’ensemble des bijoux
berbéro-bédouins tombés en démode durant la 2ème moitié du 20ème
siècle - Réf. ARTmedina-tounes –
Monhel
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Musée Helioui Ahmed de
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mardi 22 septembre 2020
Bijoux ethniques en argent de Tunisie – Parure de poitrine de la Melia
Mise à jour du 08.06.2023
Monhel a réservé tout un chapitre à la parure de poitrine de la Melia dans son cahier artistique ARTmedina-tounes n°04 intitulé: " Bijoux berbères en argent de Tunisie", édité en 2023 chez Amazon https://www.amazon.fr/Bijoux-berb%C3%A8res-en-argent-Tunisie/dp/B0BSWY5XH1/ref=tmm_pap_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=1686191921&sr=1-3
Dans le cadre de la promotion et de la sauvegarde du patrimoine multiculturel de Tunisie, ARTmedina-tounes entreprend le visionnage de la collection des bijoux ethniques en argent relevant du Musée virtuel Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts.
Figure 01 – Bijoux ethniques en argent de Tunisie – Parure de poitrine de la Melia (habit unique de la berbère nomade de Tunisie adoptée par la bédouine au Maghreb) – Parure composée de la chaine berbère emblématique Selsela classée de type 01 selon Monhel dans son cahier artistique ARTmedina-tounes n° 01, intitulé: «La fibule berbère, la Melia et le vœu de la paix », élaboré en 2015, révisé en 2017 et édité par Amazon – Monhel distingue 4 types de chaines berbères en argent – La chaine de type 01 en argent massif, assez lourde et la plus ancienne, est constituée d’un ensemble de doubles anneaux soudés en perpendiculaire, en forme de huit – La présente parure est composée de 4 segments de chaines Selsela en triple rangées reliées par 5 anneaux intercalaires dont 3 sont réservés aux pendentifs (Mains de Fatma et rond lunaire à symboliques musulmanes). Les 2 derniers sont réservés aux fibules qui vont attacher les 4 bouts du tissu de la Melia au-dessus de la poitrine – Réf. ARTmedina-tounes –
Monhel
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