Lors de sa visite à Tunis en juin 1846, le Duc de
Montpensier a reçu du Bey Ahmed 1er la décoration du Nichan Eddam, la
plus haute distinction du Beylicat de Tunis, entièrement sertie de diamants et
pierres précieuses.
Figure 02 - Décoration
du Nichan Eddam beylical sertie de diamants et pierres précieuses – C’est Ahmed 1er Bey (1837-1855) qui, en plus de la
réorganisation de l’ordre du Nichan El Iftikhar créé par son père Mustapha Bey
(1835-1837), créa un deuxième ordre d’une seule classe: le Nichan Eddam
attribué uniquement aux princes de la famille beylicale et aux personnalités
royales étrangères – Réf. ARTmedina-tounes.
L’ordre du Nishan Eddam, ou ordre du Sang, a été fondé en 1839 par Ahmed Ier Bey pour distinguer les princes de la famille beylicale qui avaient vocation au pouvoir. Il ne fut conféré à titre étranger qu’à de très hautes personnalités comme le duc de Montpensier (offert par le Bey Ahmed 1er) ou, beaucoup plus tard, au général de Gaulle (offert par le « Protectorat français » en Tunisie).
Figure 03 - Portrait du Duc de Montpensier réalisé
en 1846 par le peintre Franz Xaver Winterhalter (1805-1873) montrant la décoration beylicale tunisienne de l’ordre
du Nichan Eddam - Huile sur toile: 80 cm X 52,5 cm - Commandé en double et
offerts, en souvenir de la visite du duc de Montpensier en Tunisie en juin 1846,
par le roi Louis-Philippe au Bey Ahmed 1er et à Mahmoud Ben Ayed,
ministre du Bey et ami intime du Duc - Le portrait offert au Bey devrait être conservé
dans les collections nationales tunisiennes. Celui de Mahmoud Ben Ayed, propriété
privée, a été vendu aux enchères. On ignore le nouveau propriétaire – Réf. ARTmedina-tounes.
Au retour à Paris du Duc de Montpensier et en guise
d’estime et de reconnaissance au Bey, Louis Philippe commanda deux portraits de
son fils arborant le Nichan Eddam qu’il offra au Bey Ahmed 1er et à son bras
droit Mahmoud Ben Ayed, ami intime du Duc et initiateur de sa visite à Tunis en
juin 1846 pour préparer celle du Bey à Paris qui eut lieu en novembre 1846. Une
visite mémorable en France d’un souverain arabo-musulman, la première en son
genre sans l’aval de la porte sublime ottomane, déterminante pour l’avenir des
relations entre Orient et Occident, entre la France et la Tunisie.
ARTmedina-tounes
Copyright
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