Article
publié sur le blog ARTmedina-tounes de l’auteur en date du 30 juin 2025 relatif
à Foudhat Lahlioui*, bijoux en Filigrane et en argent Repoussé au modèle de la
rose.
Mise à jour du 10.7.2025
pour introduire une définition du Filigrane et des photos de bijoux en
Filigrane.
Mise à jour du 19.9.2025.
Figure 01 – Bijoux ethniques de Tunisie – Foudhat Lahlioui* –
Mokhala en argent repoussé au motif de la rose : Flacon à Khol (poudre
pour noircir les yeux). Création Helioui Ahmed, modèle n°5 - Réf. ARTmedina-tounes.
Musée virtuel Helioui Ahmed de l’argenterie et des arts.
*Pour
l’imaginaire populaire en Tunisie, Foudhat Lahlioui se confond à la technique
du Filigrane**.
En
réalité, son domaine d’application est beaucoup plus large dont notamment la
technique du Repoussé sur argent au
motif de la rose (Lire l’article du 27 mai 2024 sur ARTmedina-tounes mis à
jour le 18.9.2025.
https://art-tounes.blogspot.com/2024/05/foudhat-lahlioui-filigrane-et-gravure.html
** Définition selon le site vivalatina.fr : Le filigrane est une technique artisanale de bijouterie qui consiste à entrelacer de fins fils métalliques, souvent en or ou en argent, pour créer des motifs délicats et ajourés. Ces fils sont torsadés, soudés ou enroulés avec une grande précision, donnant vie à des formes géométriques, florales ou abstraites.
Figure 02 – Bracelets en argent filigrane fabriqués en Russie et en France.- Réf. Web.
Figure 03 - Bijoux ethniques en argent de Tunisie - Foudhat
Lahlioui. – Ghabara (élément boitier pour contenir la poudre à joue) façonnée
selon la technique du Filigrane.
Fait à la main. Création Ahmed Helioui ; Hauteur : 9 cm, Diamètre :
7cm. Réf. ARTmédina-tounes. Musée virtuel Helioui Ahmed de
l’argenterie et des arts.
La
Mokhala, objet du présent article, est un flacon à Khol, la poudre à noircir
les yeux. Faisant partie de la large gamme de Foudhat Lahlioui, elle figure
parmi les bijoux en argent du Knastrou Laroussa, panier de la mariée de Tunis.
Foudhat
Lahlioui dénombre plusieurs modèles de Mokhalas créées par Ahmed Helioui dont
le modèle n°5 en figure 01. De grandeur appréciable 12X4 cm et 50 g, ce modèle
se distingue par la technique du Repoussé
au motif de la rose et ses feuilles.
Une
technique faite à la main sur support de matière souple et résistante (Plomb)
nécessitant beaucoup d’adresse suite à une formation longue et assidue. En
manque cruel actuellement en Tunisie. Et également ailleurs dans le monde.
Cette
technique artisanale du Repoussé (technique de bombage) faisant ressortir le
dessin (rose, feuille..) de son métal ne se fait plus à la main mais à la
machine. De pièce artisanale, on est passé à la pièce en série. Les artisans de
luxe en France ou en Italie, comme ceux en Tunisie durant le 20è siècle,
réputés par leur travail artistique d’Art à la main se trouvent aujourd’hui
bousculés, voire écartés, faute de prix compétitifs de la machine. Il est vrai
que le produit à la machine est de beauté appréciable mais jamais équivalent à
celle de l’œuvre manuelle de l’artisan Artiste.
L’Inde
s’est fait une spécialité de l’argenterie à la technique du repoussé à la
machine. Une sous branche économique dénichée parmi tant de rares branches
encore compétitives pour l’exportation. Une spécialité organisée à l’échelle
d’Etat permettant de conquérir un grand nombre de marchés de luxe à
l’exportation, pour le bien économique d’une nation.
Un
exemple à bien étudier en Tunisie pour dépasser l’agonie de plusieurs branches
de notre artisanat. Ce n’est pas trop difficile, il suffit d’être à l’écoute
des artisans. Ceux enracinés dans le métier depuis plusieurs générations dont
la filiation jeune est de culture générale de niveau universitaire et s’étant
formée aux nouvelles technologies.
A
l’Etat de fournir la matière première et le nécessaire en matériels et
appareillages techniques. Aux artisans de s’épanouir dans leur travail et à
l’Etat d’exporter leurs œuvres en adoptant les nouvelles technologies de vente,
marketing et autres plutôt maitrisées par la jeunesse compétente locale (hors
bureaucratie), comme pour l’exemple Indien pour l’argenterie ou l’exemple des
parfums en France ou le Cuir en Italie.
De
ces belles œuvres en argent repoussé (bombé) importées d’Inde, on en trouve
exposées dans de rares vitrines en Tunisie. Les belles œuvres trouvent toujours
acquéreurs dans notre pays. Et les belles œuvres s’exportent partout, car
partout la belle gente féminine en est friande.
Reste le constat désolant actuel pour notre pays (non une fatalité puisque absorbable comme susmentionné) : les jeunes successeurs de nos braves ancêtres artisans d’Arts se sont malheureusement reconvertis en commerçants (tout comme nos industriels).
Figure 02 – Bijoux ethniques de Tunisie – Mokhala en argent
ciselée de 1ère génération. Flacon à Khol (poudre pour noircir
les yeux) – Réf. ARTmedina-tounes. Musée virtuel Helioui Ahmed de l’argenterie
et des arts.
Outre
la technique du Repoussé (technique de bombage du métal en argent) adoptée par
Foudhat Lahlioui, technique hautement artistique aboutissant à un produit de
luxe d’une beauté inégalable, la technique de gravure à la portée de l’ensemble
des artisans est celle de la ciselure au burin sur métal.
Celui qui s’est distingué par la ciselure sur argent est notre compatriote juif Moshé Nemni (faussement rapporté Lemni) dont ARTmedina-tounes a bien voulu lui rendre hommage dans son premier cahier artistique n°01 intitulé : « La fibule berbère, la Melia et le vœu de la paix », Moncef Helioui, 2015 rév.2017, Amazon.
Monhel
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