Ce commentaire a été envoyé à Silvia Finzi , Professeur
de Civilisation italienne à la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités
de La Manouba, suite à son article paru sur Leaders le 6.2.17, à la veille de la visite du chef de l'Etat en Italie, intitulé : « Ces
italiens de Tunisie ».
En fait, un commentaire pour rappeler qu’Ahmed
1er Bey n’est pas le fils d’Elena Raffo, la deuxième femme de
Mustapha Bey, mais de sa première femme Francesca Rosso.
-------------------------------------------
Chère Silvia,
Entre "regret et souhait" de la conclusion de
votre long article, je souligne l’aspect relatif à « la mémoire plurielle de la
Tunisie qui s’estompe chez les jeunes tunisiens, jusqu’à disparaître». Mais, pourquoi s’estompe-t-elle chez nos
jeunes ? N’est-ce pas la faute des
plus âgés de ne pas avoir su la leur communiquer ? Peut-être la faute aux
forces occultes responsables de l’écriture et du gommage de l’histoire multiethnique
de la Tunisie ?
Votre « regret » est vrai et amer.
Mais à mon sens, Il y a lieu de ne pas être pessimiste. Croyons en la clairvoyance
de la jeunesse et surtout, ne pas rester
analyste, observateur et immobile. A nous d’œuvrer pour lui communiquer
notre mémoire plurielle qui, comme vous le dites, « est le ciment de la
pluralité pour tous ».
Votre « souhait » nous interpelle contre « le repli sur soi et
le refus des autres », sources de l'extrémisme et de la violence. Les actions de promotion et de sauvegarde du patrimoine
multiethnique des deux rives de la méditerranée contribueront certainement à
remuer la « conscience », comme vous le souhaitez, pour une cohabitation paisible et solidaire.
En fait, par ce commentaire, j’ai voulu vous
rappeler que Elena, la sœur de Guiseppe Raffo et deuxième femme de
Mustapha Bey (règne de 1835 à 1837), est la mère du prince Mohamed Lamine (1825
- 1876) et non d’Ahmed 1er Bey (règne de 1837 à 1850).
La mère d’Ahmed 1er Bey, dénommé le
Bey «Sarde», le tolérant et le plus grand réformateur des Beys Husseinite avec
ses succès et déboires, est plutôt Francesca Rosso, l’esclave Tabarquine
d’origine génoise d’Italie, mariée en 1805 au prince Mustapha Bey, futur Bey
régnant. Détails que l’on retrouve dans
le cahier artistique n°02 d’ARTmédina-tounes qui vient de paraitre sur Amazon,
intitulé: « Les Tabarquins et le corail rouge de Tunisie » et dont
l’un des objectifs, justement, est la promotion et la sauvegarde du patrimoine
multiethnique de Tunisie.
Meilleures salutations
Monhel
---------------------------------------------
ARTmédina-tounes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire