Le «one penny black»:1er timbre postal.
Le premier timbre postal date de 1840 et a été mis en service en
Angleterre. Il a été inventé par Sir Rowland Hill, grand visionnaire, afin de
faciliter les besoins de communication entre les pays à l’aube de la révolution
industrielle. Il porte le profil de la jeune reine Victoria et restera célèbre
par sa dénomination de «one penny black».
A la même
époque, sous le règne du jeune et grand réformateur Ahmed 1er Bey, la
Tunisie beylicale entamera la construction de la ligne télégraphique et verra en
1847 la première distribution postale, suite à l’ouverture à Tunis d’un bureau consulaire
français faisant la liaison avec celui de la ville d’Annaba en Algérie française.
Le premier
timbre postal tunisien sera symbolique de part sa gravure des armoiries du bey. Il sera émis suite à la création de «l’office tunisien des postes et des télégraphes» en 1888, c'est-à-dire, sept années après l’instauration du protectorat français en Tunisie.
Timbres de Tunisie - Gravure aux armoiries du bey (première
émission en 1888) - (Réf. ARTmédina-tounes).
Il sera émis suite
à la création de «l’office tunisien des postes et des télégraphes» en 1888,
c'est-à-dire, sept années après l’instauration du protectorat français en
Tunisie.
Dessiné par M.
Casse, il ne comportera que des mentions en français, celles de «Régence de Tunis», de «Postes» et de la valeur monétique
chiffrée. La première série du timbre aux armoiries sera émise le 1 juillet
1888 et correspond à huit valeurs monétaires de 1, 2, 5, 15, 25, 40, et 75
centimes, la dernière valeur étant de 5 francs. Les valeurs en centimes seront
indiquées seulement en chiffres alors que la valeur en franc sera indiquée par
le chiffre suivi de la lettre «F».
La deuxième
gravure postale tunisienne sera émise en 1901 pour un timbre «taxe», en une série
de huit valeurs monétaires. Auparavant, le timbre aux armoiries beylicales
servait de taxe par oblitération avec des petits trous en forme de «T».
Timbres de Tunisie - Timbre «taxe» (première émission en 1901) - (Réf.
ARTmédina-tounes).
Il faudra
attendre l’année 1906 pour voir apparaître cinq nouvelles gravures postales,
inspirées du patrimoine tunisien. Sur les quatre premières (la mosquée de Kairouan, les laboureurs, l’aqueduc
romain de Zaghouan et la galère punique de Carthage) apparaîtront pour la
première fois des mentions en arabe, les indicatifs RF de la république
française ainsi que le croissant lunaire et son étoile:
Timbres de Tunisie - La mosquée de Kairouan (Réf. ARTmédina-tounes)
Timbres de Tunisie - Les laboureurs
(Réf. ARTmédina-tounes)
Timbres de Tunisie - L’aqueduc romain de Zaghouan (Réf. ARTmédina-tounes)
Timbres de Tunisie - La galère punique de Carthage (Réf. ARTmédina-tounes)
Sur ces
timbres, la mention «Régence de Tunis» indiquée auparavant sur le premier
timbre aux armoiries est remplacée par «Tunisie Postes», transcrite en français
et en arabe. La traduction de «Tunisie postes» sera faite selon «Al Bousta Attounisia»
.
Le terme «Postes»
a été traduit par «Al Bousta» qui est un terme d’origine dialectal tunisien
alors que le juste terme en arabe «Al Barid» ne sera mentionné
pour la première fois qu’en 1947:
Il est à noter
que la gravure des laboureurs fait mention à l’étoile à six branches:
alors que sur les autres gravures figure
l’étoile à cinq branches, symbolique du croissant lunaire des musulmans:
La cinquième et
dernière gravure de 1906, dénommée "Le cavalier", introduira pour la première fois les termes de «Colis postaux»:
Timbres de Tunisie - Le cavalier arabe (Réf. Office de la poste
tunisienne).
Il faudra
attendre 1922 pour voir apparaître la 7ème nouvelle gravure postale relative
aux «Ruines du capitole de Dougga», avec les mentions «Tunisie postes» en
français et en arabe, le sigle RF et le croissant lunaire:
Timbres de Tunisie - Les ruines de Dougga (Réf. ARTmédina-tounes).
L’année 1923
verra l’émission de la 8ème gravure postale tunisienne, celle de « La statue de Carthage », correspondant au deuxième timbre taxe après celui
apparu en 1901 (indiqué ci-dessus):
Timbres de Tunisie - La statue de Carthage (Réf. Office de la
poste tunisienne)
En 1926
apparaîtront cinq autres nouvelles gravures.
-La porteuse d’eau (Réf. Office de la poste tunisienne):
-La grande mosquée de Tunis (Réf. ARTmédina-tounes):
-La mosquée de Halfaouine (Réf. ARTmédina-tounes):
-L’amphithéâtre d’El Jem (Réf. Office de la poste tunisienne):
-La cueillette des dattes (Réf. Office de la poste tunisienne):
Monhel
ARTmédina-tounes
Collection
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