Salut
les artistes,
Je
profite du nouvel an pour souhaiter le «Vœu de la paix de Nemni»* à l’ensemble
des communautés, sans distinction de religions, ni de races.
L’article
ci-après est une reprise de mes blogs, datant de
2009, et mis à jour.
Perséphone, la belle de Syracuse - Déesse de la vie et de la mort
Figure 01 - Gravure en relief
montrant la déesse grecque de l’agriculture Déméter
et sa fille Perséphone remettant des
grains au roi Triptolème pour initier l’agriculture sur terre - Musée national archéologique d’Athènes : La triade Eleusinienne (Eleusis: Cité grecque en 440 av. JC)-
Fille
de la charismatique Déméter, déesse grecque
des moissons et du blé vital, la belle Perséphone
(désignée également par Koré) a été élevée et dorlotée par sa mère en Sicile
(Syracuse).
Sans
savoir que le vilain Hadès, dieu de l’enfer, ébloui par la beauté de sa fille,
alla la lui enlever et la prendre comme épouse en enfer.
Errant
sans arrêt à la recherche de sa fille, Déméter a négligé les moissons sur terre
et la famine a commencé à menacer sérieusement la Grèce, ce qui n’a pas laissé
indifférent Zeus, le parrain de tous les dieux grecs.
Zeus
intervient de manière énergique auprès d’Hadès qui consentira à Perséphone de
passer les belles saisons printanières auprès de sa mère Déméter pour l’aider à
insuffler le blé sur terre. A condition de retourner en enfer durant les
saisons froides chez son époux satanique, auprès duquel, elle s’est habituée à
exhiber son charme et sa beauté pour récolter les chauds délices de l’enfer.
Perséphone
assumera ainsi et de belle manière son double rôle de déesse de la belle vie
sur terre et en enfer.
Figure 02 - Sicile –
Syracuse – Règne d’Hiéron 2 (275-215 av. JC) - Drachme en or (14mm - 4.2g) – Face: Tête de la
déesse Perséphone (Korè) - Revers:
Quadrige à deux chevaux sous lequel est indiqué en lettres grecques le nom d’Hiéron
– (Réf.ARTmedina-tounes)
Perséphone,
la belle de Syracuse, qui a fait plier sous son charme le satanique Hadès, alla
inspirer les maîtres graveurs carthaginois pour les émissions des monnaies de la
déesse punique TANIT, parèdre du dieu phénicien BAAL.
Figure 03 – Sicile punique
– Stater en électrum (or/argent) [7.5 g] – Face: Tête de la déesse punique Tanit
à droite – Revers: Cheval debout à droite – (Réf. Maison Numismatica Ars
Classica)
A
n’en point douter, la face de Tanit gravée sur les monnaies carthaginoises est
une véritable réplique de celle de Perséphone. Les spécialistes font référence au
parallélisme intime des figures de Tanit et de Perséphone. En voulant faire
ressembler Tanit à la déesse grecque Perséphone, les puniques, rusés et
calculateurs, voulaient adorer une déesse à double clémence, sur terre et en
enfer.
Quant
à Hiéron 2, roi «Tyran de
Syracuse» (265-215 av JC), il n’a jamais oublié que la déesse
Perséphone a été élevée par Déméter sur le sol de sa généreuse Sicile. Tout le
long de son règne, il lui a consacré tous les honneurs.
Et pour cause, il s’est
senti imbibé de sa science agronomique qui a fait de lui un intellectuel
agronome, bâtisseur et amoureux des arts. Artistes et scientifiques ont évolué chez lui avec tous les encouragements. Archimède a hurlé son son historique Eureka avec bonheur pour la
science physique. Il a aussi fait des cadeaux de machines de guerre innovantes à
son bienfaiteur qui a pu de la sorte gagner plusieurs batailles.
Guidé
par la puissance divine de Perséphone, comme il le croit profondément, Hiéron 2,
le «tyran illuminé» de Syracuse, a élaboré plusieurs livres sur les sciences de
la nature et de l’agronomie, tout en administrant sa cité en démocratie
hellénistique. Pour cela, les tyrans scientifiques et démocrates de son espèce
seraient les bienvenus dans nos contrées.
Monhel
ARTmedina-tounes
Collection
privée
Copyright
*Le vœu de la paix de Nemni est dans le n°01 des cahiers artistiques d’ARTmedina-tounes, intitulé: «La fibule
berbère, la Melia et le vœu de la paix», (édition 2017, distribué par Amazon.fr) https://www.amazon.fr/fibule-berb%C3%A8re-cahiers-artistiques-dARTm%C3%A9dina-tounesd-ebook/dp/B06W2J7LX4