jeudi 12 juin 2025

2025, où va le monde ? Alerte rouge.


« La fibule berbère, la Melia et le vœu de la paix » : Cahier artistique ARTmedina-tounes n°01, 2015 révisé en 2017, Moncef Helioui, Amazon.

En ces jours de juin 2025, période d’extrême tension, les querelles virent à l’atomique.

La catastrophe nucléaire montre son nez russe pour mettre à genoux l’Ukraine. L’objectif étant la capitulation. Avec la bénédiction de Trumph.

En contrepartie, feu vert de Poutine pour anéantir l’arsenal atomique de l’Iran. Un Poutine chrétien qui vendrait sa mère pour son propre intérêt. Que dire alors du respect de ses mémorandums d’accords.

Israël profitera gratis de la force de frappe américaine pour se débarrasser de la dernière menace islamique sérieuse. La frappe est imminente au vu du retrait des bases et missions diplomatiques américaines de la région. L’objectif est double pour les deux alliés. Netanyahou se consacrera à la réalisation du grand Eretz, vœu assez cher de son pieu pater, son guide spirituel. Trumph trouverait son compte loin du spiritualisme pour réaliser son récent rêve immobilier de l’eldorado proche oriental.

L’autre géant chinois se frotte les mains en regardant le degré d’armement de ses deux grands rivaux s’amenuiser. Tout en bien préparant l’invasion imminente de Taiwan. Avec également la bénédiction deTrumph qui, comme avec Poutine, aurait conclu l’accord avec Xi lui permettant de continuer les échanges commerciaux avec Taiwan annexée. Sans inquiétudes américaines pour les terres rares et autres secteurs stratégiques. Pour Xi, outre l’accord qui vient d’être conclu pour les droits de douane, il ne serait plus emmerdé pour les droits de l’Homme, ni pour le génocide des musulmans Ouighours.

Le nouvel ordre serait ainsi tripartite. Chacun dominera sa sphère régionale sans immiscions dans les affaires de l’autre.

Les puissances économiques européennes et autres, du Japon à l’Australie, dont l’arsenal guerrier a somnolé, elles s’aligneront selon leurs intérêts.

Si en face de l’atomique, l’Ukraine capitulera à coup sûr comme se fût le Japon en face de l’Amérique, le point encore obscur est la capacité de riposte des iraniens. Une possible catastrophe nucléaire qui pourrait entrainer dans le gouffre tout le proche orient. Les Américains ont surement mesuré la probabilité pour que cela ne se reproduise pas… Tout de même, en faisant éloigner leurs résidents de la région.

Dans « La fibule berbère, la Melia et le vœu de paix de Nemni»*, cahier artistique, loin de l’alignement politique, j’ai attiré l’attention en 2015, puis en 2017, sur l’escalade dangereuse au proche orient emmenée par les courants extrémistes. En 2025, les extrémistes en débordé la sphère orientale et sont déjà au commande de la plupart des démocraties occidentales virant ainsi en des démocraties dictatoriales.

J’aurai aimé que le vœu de paix de Nemni soit réalisé en premier lieu. Pour le bien de l’humanité. Pas celui de dictateurs.

* « La fibule berbère, la Melia et le vœu de la paix de Nemni » : Cahier artistique ARTmedina-tounes n°01, 2015 révisé en 2017, Moncef Helioui, Amazon.

Monhel

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lundi 9 juin 2025

Patrimoine de Tunisie – Amulettes protectrices : mêmes croyances pour les juifs et leurs cousins sémites tunisiens

 

Fig.01 – Patrimoine de Tunisie – Médaille amulette juive élaborée en or pour la protection contre le mauvais œil. Conçue au 19ème siècle sous la période de Mohamed 3 Sadok Bey (1859-1882) et consacrée par le Rabbin pour les juifs Lili fille de Torfi dont les noms figurent sur la médaille - Réf. Maison numismatique MDC, lot 1223, auction 9 - https://mdc.bidinside.com/fr/cat/450/0/tunisie/2/.

Les juifs Touansa enracinés en Tunisie depuis déjà plus de 2000 ans, à l’inverse des juifs Grana immigrés d’Europe, d’Espagne ou d’Italie, notamment depuis le 17è siècle, ont partagé multitudes de spécificités et coutumes ancestrales avec leurs cousins sémites tunisiens.

Surtout, la croyance au mauvais œil.

Pour s’y opposer, ils ont imaginé multitudes de symboles-objets protecteurs dont le plus connu est la main adoptée aussi bien par les juifs, les chrétiens ou les musulmans.

Au-delà des symboles-objets, ils ont imaginé des écrits protecteurs consacrés religieusement par le Rabbin. Plusieurs supports ont été utilisés pour ces écrits, de la feuille papier, au cuir ou aux médailles comme celle présentée en figure 01.

Leurs cousins sémites tunisiens musulmans prêtent le nom de Herz à ces écrits protecteurs. Toutes sortes de supports ont été également adoptés notamment par les femmes berbères et bédouines qui les ont inclus parmi leurs bijoux en argent de la Melia, l’habit millénaire qui a vêtu l’ensemble des maghrébines, juive, chrétienne et musulmane*.

*Réf. 1. « La fibule berbère, la Melia et le voeu de la paix », cahier 01 ARTmedina-tounes, Monhel, 2017, Amazon.

2. « Les bijoux berbères en argent de Tunisie », cahier 04 ARTmedina-tounes, Monhel, 2023, Amazon.

Patrimoine de Tunisie – Bédouine de Tunisie vêtue de la Melia parée de ses multitudes de bijoux dont le médaillon protecteur contre le mauvais œil. Réf. ARTmedina-tounes.

Juifs et musulmans ont cohabité en harmonie durant des siècles en Tunisie. Et ce, malgré le statut particulier de Dhimmi qui a « collé » aux juifs depuis le 3è calife Omar en terre arabo-musulmane. Le statut de Dhimmi n’a été aboli en Tunisie que tardivement au 19è siècle. Ce sera un évènement premier dans le monde arabe traduit par la législation de Ahd Al Amane beylicale liée aux deux frères  Mohamed 2 Bey (1855-1859) et Mohamed 3 Sadok Bey (1859-1882). Influencés en cela diplomatiquement, voire obligés, par les ambassadeurs des puissances coloniales montantes de l’époque, la France et l’Angleterre.

Bijoux berbéro bédouins en argent de Tunisie – Pendentif amulette constitué d’un cylindre ouvrant et chainettes pendantes connectées à  de petites mains et ronds lunaires. Le cylindre permet d’y inclure le Herz protecteur (écrit sur papier ou autre) contre le mauvais œil. Réf. ARTmedina-tounes.

Monhel

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jeudi 5 juin 2025

Patrimoine de Tunisie – Dar Essika, l’hôtel des monnaies chéri d’Ahmed 1er Bey (1837-1855)

Patrimoine de Tunisie – Porte d’entrée de la caserne militaire du Bardo qui a abrité en 1847 les nouveaux locaux de l’hôtel des monnaies de la régence de Tunis. Armoiries beylicales au-dessus de la porte, placées entre deux canons à boulets. Dénommé Dar Essika, l’hôtel des monnaies du Bardo fermera ses portes définitivement en 1891, date à laquelle la frappe des monnaies sera entreprise en France. Même après l’indépendance, les monnaies de Tunisie continuent à être émises à l’étranger – Réf.ARTmedina-tounes.

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Mise à jour du 10.6.2025: ajout des paragraphes 4 à 6 présentant les nouvelles monnaies de la réforme monétaire de 1847 d'Ahmed 1er Bey (1837-1855), créateur de Dar Essika

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    A l’entrée des ottomans à Tunis en 1574, la frappe des monnaies de la régence beylicale a été maintenue à l’hôtel des monnaies de Tunis, situé à la Kasbah depuis l’époque Hafside (1228- 1574). Il ne changera de place que deux fois durant la longue période ottomane qui s’est étalée sur plus de quatre siècles de 1574 à 1882.

Ce sera Ali 1er Bey (1735-1756) qui le déplacera une première fois à El Hafsia, pas loin de son emplacement initial de la Kasbah de Tunis, avant qu’Ahmed 1er Bey (1837-1855) l’installe en 1847 au Bardo, juxtaposant son palais, à l’emplacement de l’actuelle caserne militaire du Bardo.

Après sa visite solennelle de 1846 en France sur invitation directe du Roi Louis Philippe, une première dans les relations diplomatiques de l’époque car sans l’aval de la porte sublime, Ahmed 1er Bey (1837-1855) fortement ébloui par le développement technologique de la puissance coloniale déjà installée en Algérie, est rentré à Tunis avec plein de projets de développement pour sa petite Tunisie. Il confiera la mise à niveau de l’Hôtel des monnaies de Tunis à son compère et ami de jeunesse, le bouillonnant entrepreneur Mahmoud Ben Ayed qui mènera le projet à bon port grâce à son fidèle ingénieur français Charles Benoit. Avec l’apport de nouvelles machines importées de France, Ahmed Bey optera pour leur installation dans un nouveau local. Ce sera au Bardo, la banlieue résidentielle beylicale de Tunis.

Dar Essika, le nouvel hôtel des monnaies de Tunis frappera pour la première fois les nouvelles monnaies conçues par la réforme monétaire de 1847 basée sur un système bimétallique : argent et cuivre. Les anciennes monnaies en argent dont le titre a dégringolé à 200 pour 1000 ont été écartées et remplacées par les nouvelles monnaies de 5 et 2 Ryals avec un titre rehaussé à 900 pour 1000.

Quant au système monétaire en cuivre du Fals - hérité du système monétaire arabo-islamique du 7è siècle et battant tous les records de longévité -, il a été définitivement écarté et remplacé par le nouveau système du Nasry** en cuivre avec la création de trois monnaies : 1 Nasry, 2 Nasrys et 3 Nasrys.

**A ne pas confondre avec le Nasri en argent, l’emblématique monnaie Hafside de forme carrée. Réf. « Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 : Répertoire des monnaies beylicales en images, Moncef Helioui, 21 février 2025, Amazon. https://www.amazon.fr/Livres-Moncef-Helioui/s?rh=n%3A301061%2Cp_27%3AMoncef%2BHelioui

Les monnaies en argent et en cuivre d’Ahmed 1er Bey (1837- 1855) ont été frappées avec une nouvelle iconographie basée sur les feuilles de palmier, d’olivier et de laurier, s’écartant des anciennes symboliques ottomanes. Le fait saillant de cette iconographie a été la suppression du titre honorifique «Izza Nasrou (Honneur au victorieux) » du Sultan ottoman. Un fait qui indique déjà en 1847 la volonté d’Ahmed 1er Bey, dit le Bey Sarde, d’affirmer son indépendance de la vassalité ottomane. 

L’hôtel des monnaies de Tunis, dorénavant connu sous le nom de Dar Essika par les tunisiens de l'époque, sera fermé définitivement en 1891 par les autorités françaises à l’occasion de la nouvelle réforme monétaire instaurant le Franc et le Centime. Depuis, jamais plus les monnaies tunisiennes ne seront frappées en Tunisie. Et ce, même après la factuelle indépendance. Même après la dite révolution.


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dimanche 23 février 2025

Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 – Répertoire des monnaies beylicales en images », édition 02, 19.02.2025.

 


Vient de paraitre chez Amazon la version numérique e-book «Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 – Répertoire des monnaies beylicales en images », édition 02, 19.02.2025.

https://www.amazon.fr/dp/B0DY3581MK/ref=sr_1_3?dib=eyJ2IjoiMSJ9.oHY4AQRHd-IKgECNtIoWaz_x_A_aJYqnYisF0AT8PwvMXbDizeVDPZbFKV5CXkv90l3Zj1HqPhaY6yWGcYY4_iT56kwv7p50wNpMeNDzjeUqKPfeDPQVr2Xr6SO-0J3O24_hWjNxACkdMNCtc1azVg.PgF_TzB2K5NN8Zkf_LVTQZMbrv-a1iwGg_hPIIAgr6E&dib_tag=se&qid=1740275063&refinements=p_27%3AMoncef+Helioui&s=books&sr=1-3

Ci-après, la note de description telle que présentée par Amazon :

« Le présent cahier artistique d’ARTmedina-tounes est la deuxième édition du cahier 03 édité en 2020.

C’est un répertoire de monnaies beylicales en or, en argent et en cuivre de la régence de Tunis, depuis l’annexion ottomane en 1574 à fin 1891, l’année de mise à l’écart définitif du système monétaire du Ryal (Piastre) et l’entrée en application effective du système monétaire du Franc.

Son objet, à ne pas confondre avec un catalogue de numismatique listant les monnaies et fixant leur cotation marchande, est d’abord la promotion et la sauvegarde du patrimoine numismatique de Tunisie.

Le répertoire de monnaies, traité en Partie 01, est accompagné d’innombrables photos de la plupart du monnayage en or, en argent et en cuivre de la régence de Tunis. Des photos, certes, pas au top de la qualité, mais d'utilité pratique pour la reconnaissance de visu des différentes monnaies. Le manque de monnaies beylicales à cause de leur déperdition et leur rareté, même dans les musées de Tunisie et dans le monde, a fait que la plupart des photos proviennent de collections privées et autres inédites.

La Partie 02 traite du système monétaire beylical et de la clarification des dénominations des monnaies ainsi que l’harmonisation entre les termes de vocabulaire locaux et européens. Le but étant de lever les confusions véhiculées par certaines sources documentaires et autres catalogues de numismatique.

Quant à la réflexion d’artiste, particularité des cahiers artistiques ARTmedina-tounes, traitée en Partie 03, elle va à la rencontre de personnages influents ayant côtoyé le Bey réformiste Ahmed 1er (1837-1855), dit le Bey Sarde, initiateur de la réforme monétaire de 1847. A leur tête, Mahmoud Ben Ayed, l’ami intime et insoupçonné du Bey, le bâtisseur chargé des réformes économiques et qui, sous la menace, réprimé pour sa modernité et ses réformes, s’est vu obligé de se réfugier en France en 1852. Est-il vraiment un escroc comme l’ont taxé les historiens ? Une victime ? Y a-t-il eu un complot contre sa personne et son mentor Ahmed 1er Bey ?

Parmi les intrigues entourant Mahmoud Ben Ayed, le présent cahier divulgue pour la première fois l’existence d’un somptueux monument qu’il a bâti dans la banlieue sud de Tunis au bord de la plage et qui est passé inaperçu aux yeux des historiens et des archéologues. Ce monument aurait-il abrité une partie de ses trésors ? La partie 03.01.04 s’y intéresse.

En parlant de Mahmoud Ben Ayed, le bâtisseur de la vallée industrielle située à El Battan d’El Medjerda à une vingtaine de kilomètres de Tunis, on ne peut ne pas parler de son maître d’œuvre, le jeune ingénieur français Charles Benoit, dont la destinée l’a vite amené à la réalisation des plus grandes réformes de la régence de Tunis dès l’intronisation d’Ahmed 1er Bey en 1837. En plus de ses réalisations industrielles et ses manufactures de haute technologie de l’époque, Charles Benoit sera le concepteur de la réforme monétaire de 1847 et l’architecte du nouvel hôtel des monnaies Dar Essika du Bardo. Sans oublier le nouveau palais beylical d’Al Ahmedia et non Mohamedia comme usurpé par son successeur Mohamed 2 Bey (1855- 1859). Al Ahmedia est un palais de prestige et de grandeur à la «Versailles» comme l’a rêvé son initiateur Ahmed 1er Bey (1837-1855), aménagé de 1844 à 1854 et abandonné par un successeur « débauché », « rancunier » et « jaloux », avant d’être gommé par le despote éclairé de 1957.

 

Quant aux annexes, elles présentent des informations culturelles originales liées au patrimoine. Comme l’annexe 14 dédiée au numismate bijoutier joaillier Ahmed Helioui et à sa médaille d’or obtenue en 1925 à Paris pour la conception de bijoux à partir de dentelle en argent. Ou encore l’annexe 15, plutôt actuelle, liée au traitement des collections privées (familiales) par l’Administration et qui appelle à l’élaboration d’une nouvelle stratégie de gestion du patrimoine axée sur la rentabilité économique».

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vendredi 14 février 2025

Monnaies beylicales de Tunis -Dénominations et valeurs monétaires – Formule de Monhel

 

Les données de cet article sont reprises en conformité avec le cahier 03 ARTmedina-tounes intitulé : « Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 – Répertoire des monnaies beylicales en images – Dénominations et valeurs monétaires », Moncef Helioui, 2020 éd.01,Amazon.

Dénominations des monnaies beylicales

Monnaies en or

Sultani (Altin)

Mahboub (Zéri-Mahboub)

Ryal en or (Piastre en or)

Monnaies en argent (ou en Billon)*

Ryal en argent (Piastre en argent, Riyal, Rial, Ryal Sebili)

Nasri (Aspre)

Kharouba** en argent (Kharoub, Kharub, Caroub)

Monnaies en cuivre

Fals (Bourbe, Burbe, Fels)

1/3 Fals (2 Bourbines) – [Voir la Partie 02.02 du cahier 03 suscité relative à l’existence du 1/3 et/ou du 1/2-Fals] -

1/6 Fals (Bourbine, Burben, Qafsi, Fals Rekik)

Kharoub** en cuivre (Kharouba, Kharub, Caroub)

Nasry*** d’Ahmed 1er Bey (1847 - 1855)

Nasry*** de Mohamed 3 Bey (1855 - 1859)

Formule de Monhel

Formule des valeurs des monnaies beylicales en argent et en cuivre de 1574 à 1891

La formule globale en valeurs décroissantes des monnaies beylicales en argent et en cuivre par rapport à la Piastre (Ryal), l’unité de compte principale, est la suivante :

1 Piastre (Ryal) = 16 Kharoubas en argent d’Ali 1 Bey (1735- 1756) = 16 Kharoubs en cuivre de Mohamed 2 Bey (1855- 1859) = 52 Nasris (Aspres)  en argent = 104 Nasrys en cuivre de Mohamed 2 Bey (1855- 1859) = 624 Fals (Bourbes) en cuivre = 3744 Qafsis (Bourbines, Fals Rekik) en cuivre [= 3744 Nasrys en cuivre d’Ahmed 1er Bey (1837- 1855)]***

*Billon: teneur en argent inférieure à 500 g pour mille.

**La monnaie de dénomination Kharouba (Kharoub, Kharub,…) de valeur monétaire de 1/16 Piastre (Ryal) a été émise en argent sous Ali 1 Bey (1735-1756), puis en cuivre sous Mohamed 3 Sadok Bey (1859- 1882). Mohamed 2 Bey (1855-1859), l’initiateur du système monétaire en cuivre du Kharoub, n’a émis en fait que la monnaie multiple de 2 Kharoubs.

***Le Nasry est l’unité de compte du système monétaire en cuivre créé en 1847 par Ahmed 1er Bey (1837-1855) en remplacement du système du Fals (Bourbe) en cuivre. Il a été émis par Ahmed 1er Bey (1837-1855) puis par son successeur Mohamed 2 Bey (1855 - 1859) en seulement une décennie avant d’être remplacé par le Kharoub en cuivre. Le cahier 03 ARTmedina-tounes suscité explicite les valeurs monétaires différentes du Nasry d’Ahmed 1er Bey (1837-1859) et celui de Mohamed 2 Bey (1855-1859). Si la valeur monétaire du Nasry de Mohamed 2 Bey est affirmée égale à 6 Fals (Bourbe), déduite de la formule décrétée en 1858 (13 Nasrys = 1/8 Piastre = 2 Kharoubs), celle du Nasry d’Ahmed 1er Bey n’est pas affirmée par un document d’archive officiel, faute de disponibilité. Le catalogue des monnaies Krause Mischler et autres documents numismatiques lui attribuent parfois la valeur du Fals (Bourbe), l’ancienne unité de compte en cuivre, sans preuve officielle. En se basant sur de récents travaux cités dans le cahier 03 ARTmedina-tounes qui font mention de dévaluation du système monétaire en cuivre, Monhel avance de façon formelle (faute d’indisponibilité de documents officiels d’archives) la valeur dévaluée du Nasry d’Ahmed 1er Bey égale à 1/6 Fals (Bourbe), c’est-à-dire égale à la valeur monétaire du Qafsi (Bourbine), la plus faible valeur du système monétaire précédent du Fals (Bourbe) en cuivre.

Monnaie de 6 Nasrys d’Ahmed 1er Bey (1837-1855) [11.5 g, 28 mm]

Grandeur réelle: diamètre de 28mm

Monnaie de 6 Nasrys en cuivre d’Ahmed 1er Bey (1837 - 1855), frappée à Tunis en 1269 de l’Hégire correspondant à 1853 JC – Poids : 11.5 g, Diamètre : 28 mm – Réf. ARTmedina-tounes.

Face: Indications en arabe en 4 lignes= «Sultan, fleur / Abd, fleur / Almajid / Khan», entourées de feuilles de palmier.

Revers: Indications en 3 lignes = «Dhuriba Fi (Frappé à) / Tounes / 1269 de l’Hégire (1853 JC)», entourées de feuilles d’olivier.

Monnaie de 3 Nasrys de Mohamed 2 Bey (1855-1859) [5 g, 24 mm]

Grandeur réelle: dimension de 24 mm

Monnayage en cuivre de Mohamed 2 Bey (1855 - 1859) – Monnaie de 3 Nasrys en cuivre frappée à Tunis en l’an 1272 de l’Hégire (1856 JC) - Poids de 5 g et diamètre de 24 mm – Réf. web.

Face: indications en rond entourées de feuilles de palmier = «Sultan Al Ghazi Abd Al Majid Khan». Chiffre 3 en arabe à l’intérieur du petit cercle au centre indiquant la valeur de 3 Nasrys.

Revers: indications en 4 lignes entourées de feuilles de laurier = «/Mohamed / Muddat (Période) / Bi Tunes (A Tunis) / (année) 1272 de l’Hégire (1856)».

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lundi 3 février 2025

Monnaies beylicales de Tunisie - 2 Ryals (2 Piastres) en argent de Mohamed 3 Sadok Bey (1859– 1882) avec contremarque de dévaluation (poinçon étoile)

 


Grandeur réelle: diamètre 28 mm

Monnaies beylicales de Tunisie – Monnaie de 2 Ryals (2 Piastres) en argent frappée à Tunis en 1290 de l’Hégire (1873 JC) sous les règnes du sultan Abd Al Aziz (1861- 1876) et du Bey Mohamed 3 Sadok (1859 – 1882) – Diamètre: 28 mm – Réf. ARTmedina-tounes -

Face= Ecriture en arabe en 3 lignes au centre d’une couronne de feuilles de palmier: « Al Sultan / Abd Al Aziz / Khan ».

Revers = Ecriture en arabe en 5 lignes dans une couronne de feuilles de laurier: « Période Mohamed / Sadok / (frappé) à Tunis / Chiffre 2 en arabe correspondant à la valeur de 2 Ryals / (date) 1287 de l’Hégire correspondant à 1873 J.C ».

 

Chiffre 2 en arabe au revers, correspondant à la valeur de 2 Ryals (Piastres),placé au-dessus de la date.


Contremarque (poinçon étoile) portant une étoile indiquant le taux de dévaluation.

Observation : monnaie avec anneau transformée en bijou pendentif

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samedi 1 février 2025

Bijoux berbéro bédouins de Tunisie - «Bédouine à la frontière» du peintre orientaliste Albert Louis Aublet

Albert Louis Aublet est un artiste peintre français, né le 18 janvier 1851 à Paris et mort en 1938. Son penchant pour la peinture orientaliste s’est manifesté à la suite de sa visite à Istamboul et son premier succès à l’orientalisme, il le doit à un superbe nu: «Une beauté orientale», réalisé en 1885.


«Une beauté orientale» d’Albert Louis Aublet, 1885 - Réf. ARTmédina-tounes, Cah.01-

Après Istamboul, Albert Aublet tombe sous le charme de Tunis à tel point qu’il acquiert en 1905 l’admirable Dar Ben Abdallah, un palais arabesque en plein centre de la Médina de Tunis qui devient, après l’indépendance de la Tunisie, le musée des arts populaires.

Son périple tunisien, malgré le manque d’informations sur son long séjour en Tunisie, le conduira tout de même à la présidence de la Société des Artistes de Tunis. Il laissera parmi ses innombrables œuvres, de thèmes assez divers, un merveilleux tableau intitulé: «Bédouine à la frontière», de portée identitaire pour le patrimoine de Tunisie. Car, reproduisant l’ensemble des bijoux berbères en argent intimement liés à l’étoffe de la Melia, l’habit millénaire de la berbéro bédouine de Tunisie. Ce tableau figure parmi les rares œuvres orientalistes (avec celles d’Alexandre Roubtzoff) qui montrent le «Kholkhal de Tunisie», le bracelet de pied de type creux, spécifique aux berbéro bédouines de Tunisie.


«Bédouine à la frontière» d’Albert Louis Aublet représentant une berbéro bédouine de Tunisie habillée de la Melia et parée avec l’ensemble de ses bijoux berbères en argent= 1 : parure de poitrine avec ses deux fibules rondes reliées par la chaine Selsela comportant deux pendentifs « Main de Fatma » et un pendentif « Rond lunaire » ; 2 : collier de raz du cou avec de multitudes de chaînettes comportant des pendeloques ; 3 : deux Khors (Anneaux d’oreilles) reliés par une chaine au-dessus de la tête (fixée au foulard) et se balançant au niveau des oreilles, chaque Khors comportant une chainette avec pendeloque ; 4 : bracelet de main Hadida de type long ; 5 : bracelet de pied Kholkhal creux spécifique à la Tunisie  – Réf. ARTmédina-tounes, Cah.01-

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dimanche 5 janvier 2025

Monnaies beylicales de Tunisie - 5 Ryals (5 Piastres) en argent d’Ahmed 1er Bey (1837-1855)

 


Monnaie de 5 Ryals (Piastre) [Duro, Boukhamsa] en argent (titre 900, type olivier), frappée à Tunis en 1263 de l’Hégire (1847JC), sous les règnes du sultan Abdul Majid 1 (1839 - 1861) et du Bey Ahmed 1er (1837 - 1855) – Poids de 16 g, Diamètre de 33 mm – 

Face = Indications en arabe en 4 lignes: «/ Sultan / Abdul / Majid / Khan», entourées de deux feuilles de palmier.

Revers = Indications en arabe en 3 lignes: «/ Dhuriba / à Tunis / (an) 1263 AH (1847 JC)», entourées de deux feuilles d’olivier.

Réf.Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891: Répertoire des monnaies beylicales en images  24 août 2020

https://www.amazon.fr/Syst%C3%A8me-mon%C3%A9taire-r%C3%A9gence-Tunis-1574-1891/dp/B08GLQXMPD/ref=sr_1_8?dib=eyJ2IjoiMSJ9. 
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samedi 4 janvier 2025

Les Tabarquins et le corail rouge de Tunisie , 2è édition du 9.2.2023 chez Amazon.

 

Ci-après une partie de la note de description publiée chez Amazon:

"Le corail rouge spécifié dans les bijoux en argent des berbéro bédouines de Tunisie fait l’objet de ce deuxième numéro. Quant à la réflexion artistique, entremêlée de faits historiques, elle va à la rencontre des Tabarquins, cette communauté tunisienne d’origine génoise d’Italie qui a rejoint en 1542 le minuscule ilot de Tabarka pour exploiter le corail rouge, jadis assez prolifère au large des côtes nord de la Tunisie.

La saga prospère des Tabarquins en Tunisie s’étalera durant deux siècles avant de subir l’esclavage à deux reprises, en 1741 et en 1798. Une saga perpétuée à travers l’histoire émotionnelle de la jeune esclave Tabarquini, Francesca Rosso, dont la destinée la conduira en 1835 sur la plus haute marche du trône du Bey de Tunisie.
L’auteur fait ressurgir, en quelques lignes, des thèmes originaux du patrimoine multiethnique de Tunisie, comme la sauvegarde officielle de la langue «tuniso- génoise» de la minorité Tabarquine immigrée en Sardaigne ou la déperdition totale de la langue judéo-arabe des Tunes, les juifs de Tunisie immigrés pour la plupart en Israël...".

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jeudi 2 janvier 2025

Monnaies beylicales de Tunisie - Monnaie de 5 Francs (Duro*) de Mohamed 8 Lamine Bey (1943-1957)

 

Grandeur réelle: diamètre de 18 mm

Monnaie de 5 Francs à base d’alliage de cuivre et de Nickel, frappée à Tunis en 1954 sous le règne de Mohamed 8 Lamine Bey (1943- 1956) sous l’autorité du « Protectorat français » – Poids de 2.3 g, Diamètre de 18 mm - Réf. ARTmedina-tounes.

Face = Indications en arabe de : / « Mohamed Al Amine Bey» en style calligraphique au centre du croissant / à l’intérieur du croissant: est indiqué en chiffres arabes la date 1383 de l’Hégire à droite correspondant à la date 1954 JC indiquée à gauche /; indications  en rond  entourant le croissant de «Royaume de Tunisie » en haut et de « 5 Francs».en bas /.

Revers = Indications en français au centre du croissant en 3 lignes de « / 1954 / 5 / Francs» et à l’intérieur du croissant: «Tunisie».

La petite monnaie emblématique coloniale de 5 Francs, créée en 1954, est plus connue par sa dénomination populaire de Duro*. Ses trois multiples de 20, 50 et 100 Francs créés en 1950 et refrappées en 1957, ont continué à circuler légalement durant les deux premières années de l’indépendance de la Tunisie avant leur retrait définitif suite à la réforme de 1958 instituant les unités de compte du Millime et du Dinar (19).

*La dénomination de Duro a été attribuée un siècle auparavant à une autre monnaie emblématique beylicale en argent créée en 1847 par Ahmed 1er Bey (1837-1855). Cette dernière monnaie, connue par sa dénomination officielle de 5 Ryals (5 Piastres), est aussi connue par sa dénomination populaire «Bou-Khamsa» qui veut dire «cinq». La similitude entre le Duro de Mohamed 8 Lamine Bey (1943-1957) et celui d’Ahmed 1er Bey (1837-1855) n’apparait en fait que par le chiffre 5, car, en valeur monétaire, on ne peut pas confondre 5 Ryals (éqv. 5 Piastres) avec 5 Francs. 

Référence: https://www.amazon.fr/Monnaies-Tunisie-R%C3%A9pertoire-numismatiques-ARTmedina-tounes-ebook/dp/B0CNNR62R1/ref=sr_1_5?dib=eyJ2IjoiMSJ9.oHY4AQRHd-IKgECNtIoWaxuhhWZa8szo8cR7Uyw2QF6B7kbNKktRJ1kzRW9DMTkCVm8UZmmoczm4BRxfWgMdWorvh-0XHRqZxCgUayxwJJaeGwS6ECIcc0f16CsunaxY24_hWjNxACkdMNCtc1azVg.JPIpoaneJkhBLbVjGqF3qzTR845Vt6X8VMZOJF5K7aE&dib_tag=se&nsdOptOutParam=true&qid=1735863429&refinements=p_27%3AMoncef+Helioui&s=books&sr=1-5


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mercredi 1 janvier 2025

Monnaies beylicales de Tunisie - Monnaie de 5 Francs en argent d’Ahmed 2 Pacha Bey (1929-1942)

 

Grandeur réelle: diamètre de 24 mm

Monnaie de 5 Francs en argent (titrée 580), frappée à Tunis en 1939 sous le règne d’Ahmed 2 Bey (1929- 1943), Poids de 5 g, Diamètre de 24 mm - Réf. ARTmedina-tounes.

Face = Indications en arabe en cinq lignes: «/ Ahmed / Pacha / Bey de Tunis / 5 Francs – 1385 (de l’Hégire) correspondant à 1939 JC», entourées d’une palme à droite et d’une branche d’olivier à gauche, dans un cercle à 12 pointes.

Revers = Indications en français en trois lignes centrées: «/ 5 / Francs / 1939», «Protectorat français / Tunisie» écrits en rond autour des indications précédentes, «design floral en rond à 8 motifs répétitifs» entourant les précédentes indications.

NB: Le motif répétitif du design au revers est reproduit d’un décor gravé à l’intérieur de la grande mosquée de Kairouan .


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