Figure 01 –
Bijoux en argent de Tunisie – Foudhat Lahlioui* – Mokhala à la gravure au
repoussé : Flacon à Khol (poudre pour noircir les yeux) – Création Ahmed
Helioui, modèle n°5 - Réf. Musée virtuel Helioui Ahmed de l’argenterie et des
arts – ARTmedina-tounes.
*Pour
l’imaginaire populaire en Tunisie, Foudhat Lahlioui se confond à la technique
du filigrane**. En réalité, son domaine d’application est beaucoup plus large
dont notamment la technique de la gravure au repoussé sur argent dite gravure à
la rose (Lire l’article du 27 mai 2024 sur ARTmedina-tounes, https://art-tounes.blogspot.com/2024/05/foudhat-lahlioui-filigrane-et-gravure.html ):
**Le filigrane est une technique artisanale de bijouterie qui consiste à entrelacer de fins fils métalliques, souvent en or ou en argent, pour créer des motifs délicats et ajourés. Ces fils sont torsadés, soudés ou enroulés avec une grande précision, donnant vie à des formes géométriques, florales ou abstraites (définition selon le site vivalatina.fr).
Foudhat Lahlioui dénombre plusieurs modèles de Mokhalas créées par Ahmed Helioui dont le modèle n°5 en figure 01. De grandeur appréciable 12X4 cm et 50 g, ce modèle se distingue par la gravure au repoussé dite à la rose.
Une gravure faite à la main
sur support de matière résistante et souple (Plomb) nécessitant beaucoup
d’adresse suite à une formation longue et assidue. En manque cruel actuellement
en Tunisie. Et également ailleurs dans le monde.
Cette gravure artisanale au
repoussé (technique de bombage) faisant ressortir le dessin (rose, feuille..)
de son métal ne se fait plus à la main mais à la machine. De pièce artisanale,
on est passé à la pièce en série. Les artisans de luxe en France ou en Italie, comme
ceux en Tunisie durant le 20è siècle, réputés par leur travail artistique d’Art
à la main se trouvent aujourd’hui bousculés, voire écartés, faute de prix
compétitifs de la machine. Il est vrai que le produit à la machine est de
beauté appréciable mais jamais équivalent à celle de l’œuvre manuelle de
l’artisan Artiste.
L’Inde s’est fait une
spécialité de l’argenterie à la gravure au repoussé à la machine. Une sous
branche économique dénichée parmi tant de rares branches encore compétitives
pour l’exportation. Une spécialité organisée à l’échelle d’Etat permettant de
conquérir un grand nombre de marchés de luxe à l’exportation, pour le bien
économique d’une nation.
Un exemple à bien étudier en
Tunisie pour dépasser l’agonie de plusieurs branches de notre artisanat. Ce
n’est pas trop difficile, il suffit d’être à l’écoute des artisans. Ceux
enracinés dans le métier depuis plusieurs générations dont la filiation
jeune est de culture générale de niveau universitaire et s’étant formée aux
nouvelles technologies.
A l’Etat de fournir la
matière première et le nécessaire en matériels et appareillages techniques. Aux artisans de s’épanouir dans leur travail et
à l’Etat d’exporter leurs œuvres en faisant le nécessaire des techniques de
vente, marketing et autres en s’appuyant sur la jeunesse compétente locale
(hors bureaucratie), comme pour l’exemple Indien pour l’argenterie ou l’exemple
des parfums en France ou le Cuir en Italie.
De ces belles œuvres en
argent gravé au repoussé importées d’Inde, on en trouve exposées dans de rares
vitrines en Tunisie. Les belles œuvres trouvent toujours acquéreurs dans notre
pays. Et les belles œuvres s’exportent partout, car partout la belle gente
féminine en est friande.
Reste le constat désolant
actuel pour notre pays (non une fatalité puisque absorbable comme
susmentionné): les jeunes successeurs de nos braves ancêtres artisans d’Arts se
sont malheureusement reconvertis en commerçants (tout comme nos industriels).
Outre la technique au
repoussé (technique de bombage du métal en argent) adoptée par Foudhat
Lahlioui, technique hautement artistique aboutissant à un produit de luxe d’une
beauté inégalable, la technique de gravure à
la portée de l’ensemble des artisans est celle de la ciselure au burin sur
métal.
Celui qui s’est distingué par la ciselure sur argent est notre compatriote Moshé Nemni (faussement rapporté Lemni) dont ARTmedina-tounes a bien voulu lui rendre hommage dans son premier cahier artistique n°01 intitulé : « La fibule berbère, la Melia et le vœu de la paix », Moncef Helioui, 2015 rév.2017, Amazon. amazon.fr/fibule-berbère-Melia-voeu-paix/dp/1507820151/ref=tmm_pap_swatch_0?_encoding=UTF8&dib_tag=se&dib=eyJ2Ijoi
Monhel
ARTmedina-tounes
Musée virtuel Helioui Ahmed
de l’argenterie et des arts
Copyright