dimanche 23 février 2025

Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 – Répertoire des monnaies beylicales en images », édition 02, 19.02.2025.

 


Vient de paraitre chez Amazon la version numérique e-book «Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 – Répertoire des monnaies beylicales en images », édition 02, 19.02.2025.

https://www.amazon.fr/dp/B0DY3581MK/ref=sr_1_3?dib=eyJ2IjoiMSJ9.oHY4AQRHd-IKgECNtIoWaz_x_A_aJYqnYisF0AT8PwvMXbDizeVDPZbFKV5CXkv90l3Zj1HqPhaY6yWGcYY4_iT56kwv7p50wNpMeNDzjeUqKPfeDPQVr2Xr6SO-0J3O24_hWjNxACkdMNCtc1azVg.PgF_TzB2K5NN8Zkf_LVTQZMbrv-a1iwGg_hPIIAgr6E&dib_tag=se&qid=1740275063&refinements=p_27%3AMoncef+Helioui&s=books&sr=1-3

Ci-après, la note de description telle que présentée par Amazon :

« Le présent cahier artistique d’ARTmedina-tounes est la deuxième édition du cahier 03 édité en 2020.

C’est un répertoire de monnaies beylicales en or, en argent et en cuivre de la régence de Tunis, depuis l’annexion ottomane en 1574 à fin 1891, l’année de mise à l’écart définitif du système monétaire du Ryal (Piastre) et l’entrée en application effective du système monétaire du Franc.

Son objet, à ne pas confondre avec un catalogue de numismatique listant les monnaies et fixant leur cotation marchande, est d’abord la promotion et la sauvegarde du patrimoine numismatique de Tunisie.

Le répertoire de monnaies, traité en Partie 01, est accompagné d’innombrables photos de la plupart du monnayage en or, en argent et en cuivre de la régence de Tunis. Des photos, certes, pas au top de la qualité, mais d'utilité pratique pour la reconnaissance de visu des différentes monnaies. Le manque de monnaies beylicales à cause de leur déperdition et leur rareté, même dans les musées de Tunisie et dans le monde, a fait que la plupart des photos proviennent de collections privées et autres inédites.

La Partie 02 traite du système monétaire beylical et de la clarification des dénominations des monnaies ainsi que l’harmonisation entre les termes de vocabulaire locaux et européens. Le but étant de lever les confusions véhiculées par certaines sources documentaires et autres catalogues de numismatique.

Quant à la réflexion d’artiste, particularité des cahiers artistiques ARTmedina-tounes, traitée en Partie 03, elle va à la rencontre de personnages influents ayant côtoyé le Bey réformiste Ahmed 1er (1837-1855), dit le Bey Sarde, initiateur de la réforme monétaire de 1847. A leur tête, Mahmoud Ben Ayed, l’ami intime et insoupçonné du Bey, le bâtisseur chargé des réformes économiques et qui, sous la menace, réprimé pour sa modernité et ses réformes, s’est vu obligé de se réfugier en France en 1852. Est-il vraiment un escroc comme l’ont taxé les historiens ? Une victime ? Y a-t-il eu un complot contre sa personne et son mentor Ahmed 1er Bey ?

Parmi les intrigues entourant Mahmoud Ben Ayed, le présent cahier divulgue pour la première fois l’existence d’un somptueux monument qu’il a bâti dans la banlieue sud de Tunis au bord de la plage et qui est passé inaperçu aux yeux des historiens et des archéologues. Ce monument aurait-il abrité une partie de ses trésors ? La partie 03.01.04 s’y intéresse.

En parlant de Mahmoud Ben Ayed, le bâtisseur de la vallée industrielle située à El Battan d’El Medjerda à une vingtaine de kilomètres de Tunis, on ne peut ne pas parler de son maître d’œuvre, le jeune ingénieur français Charles Benoit, dont la destinée l’a vite amené à la réalisation des plus grandes réformes de la régence de Tunis dès l’intronisation d’Ahmed 1er Bey en 1837. En plus de ses réalisations industrielles et ses manufactures de haute technologie de l’époque, Charles Benoit sera le concepteur de la réforme monétaire de 1847 et l’architecte du nouvel hôtel des monnaies Dar Essika du Bardo. Sans oublier le nouveau palais beylical d’Al Ahmedia et non Mohamedia comme usurpé par son successeur Mohamed 2 Bey (1855- 1859). Al Ahmedia est un palais de prestige et de grandeur à la «Versailles» comme l’a rêvé son initiateur Ahmed 1er Bey (1837-1855), aménagé de 1844 à 1854 et abandonné par un successeur « débauché », « rancunier » et « jaloux », avant d’être gommé par le despote éclairé de 1957.

 

Quant aux annexes, elles présentent des informations culturelles originales liées au patrimoine. Comme l’annexe 14 dédiée au numismate bijoutier joaillier Ahmed Helioui et à sa médaille d’or obtenue en 1925 à Paris pour la conception de bijoux à partir de dentelle en argent. Ou encore l’annexe 15, plutôt actuelle, liée au traitement des collections privées (familiales) par l’Administration et qui appelle à l’élaboration d’une nouvelle stratégie de gestion du patrimoine axée sur la rentabilité économique».

ARTmedina-tounes

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vendredi 14 février 2025

Monnaies beylicales de Tunis -Dénominations et valeurs monétaires – Formule de Monhel

 

Les données de cet article sont reprises en conformité avec le cahier 03 ARTmedina-tounes intitulé : « Système monétaire de la régence de Tunis 1574-1891 – Répertoire des monnaies beylicales en images – Dénominations et valeurs monétaires », Moncef Helioui, 2020 éd.01,Amazon.

Dénominations des monnaies beylicales

Monnaies en or

Sultani (Altin)

Mahboub (Zéri-Mahboub)

Ryal en or (Piastre en or)

Monnaies en argent (ou en Billon)*

Ryal en argent (Piastre en argent, Riyal, Rial, Ryal Sebili)

Nasri (Aspre)

Kharouba** en argent (Kharoub, Kharub, Caroub)

Monnaies en cuivre

Fals (Bourbe, Burbe, Fels)

1/3 Fals (2 Bourbines) – [Voir la Partie 02.02 du cahier 03 suscité relative à l’existence du 1/3 et/ou du 1/2-Fals] -

1/6 Fals (Bourbine, Burben, Qafsi, Fals Rekik)

Kharoub** en cuivre (Kharouba, Kharub, Caroub)

Nasry*** d’Ahmed 1er Bey (1847 - 1855)

Nasry*** de Mohamed 3 Bey (1855 - 1859)

Formule de Monhel

Formule des valeurs des monnaies beylicales en argent et en cuivre de 1574 à 1891

La formule globale en valeurs décroissantes des monnaies beylicales en argent et en cuivre par rapport à la Piastre (Ryal), l’unité de compte principale, est la suivante :

1 Piastre (Ryal) = 16 Kharoubas en argent d’Ali 1 Bey (1735- 1756) = 16 Kharoubs en cuivre de Mohamed 2 Bey (1855- 1859) = 52 Nasris (Aspres)  en argent = 104 Nasrys en cuivre de Mohamed 2 Bey (1855- 1859) = 624 Fals (Bourbes) en cuivre = 3744 Qafsis (Bourbines, Fals Rekik) en cuivre [= 3744 Nasrys en cuivre d’Ahmed 1er Bey (1837- 1855)]***

*Billon: teneur en argent inférieure à 500 g pour mille.

**La monnaie de dénomination Kharouba (Kharoub, Kharub,…) de valeur monétaire de 1/16 Piastre (Ryal) a été émise en argent sous Ali 1 Bey (1735-1756), puis en cuivre sous Mohamed 3 Sadok Bey (1859- 1882). Mohamed 2 Bey (1855-1859), l’initiateur du système monétaire en cuivre du Kharoub, n’a émis en fait que la monnaie multiple de 2 Kharoubs.

***Le Nasry est l’unité de compte du système monétaire en cuivre créé en 1847 par Ahmed 1er Bey (1837-1855) en remplacement du système du Fals (Bourbe) en cuivre. Il a été émis par Ahmed 1er Bey (1837-1855) puis par son successeur Mohamed 2 Bey (1855 - 1859) en seulement une décennie avant d’être remplacé par le Kharoub en cuivre. Le cahier 03 ARTmedina-tounes suscité explicite les valeurs monétaires différentes du Nasry d’Ahmed 1er Bey (1837-1859) et celui de Mohamed 2 Bey (1855-1859). Si la valeur monétaire du Nasry de Mohamed 2 Bey est affirmée égale à 6 Fals (Bourbe), déduite de la formule décrétée en 1858 (13 Nasrys = 1/8 Piastre = 2 Kharoubs), celle du Nasry d’Ahmed 1er Bey n’est pas affirmée par un document d’archive officiel, faute de disponibilité. Le catalogue des monnaies Krause Mischler et autres documents numismatiques lui attribuent parfois la valeur du Fals (Bourbe), l’ancienne unité de compte en cuivre, sans preuve officielle. En se basant sur de récents travaux cités dans le cahier 03 ARTmedina-tounes qui font mention de dévaluation du système monétaire en cuivre, Monhel avance de façon formelle (faute d’indisponibilité de documents officiels d’archives) la valeur dévaluée du Nasry d’Ahmed 1er Bey égale à 1/6 Fals (Bourbe), c’est-à-dire égale à la valeur monétaire du Qafsi (Bourbine), la plus faible valeur du système monétaire précédent du Fals (Bourbe) en cuivre.

Monnaie de 6 Nasrys d’Ahmed 1er Bey (1837-1855) [11.5 g, 28 mm]

Grandeur réelle: diamètre de 28mm

Monnaie de 6 Nasrys en cuivre d’Ahmed 1er Bey (1837 - 1855), frappée à Tunis en 1269 de l’Hégire correspondant à 1853 JC – Poids : 11.5 g, Diamètre : 28 mm – Réf. ARTmedina-tounes.

Face: Indications en arabe en 4 lignes= «Sultan, fleur / Abd, fleur / Almajid / Khan», entourées de feuilles de palmier.

Revers: Indications en 3 lignes = «Dhuriba Fi (Frappé à) / Tounes / 1269 de l’Hégire (1853 JC)», entourées de feuilles d’olivier.

Monnaie de 3 Nasrys de Mohamed 2 Bey (1855-1859) [5 g, 24 mm]

Grandeur réelle: dimension de 24 mm

Monnayage en cuivre de Mohamed 2 Bey (1855 - 1859) – Monnaie de 3 Nasrys en cuivre frappée à Tunis en l’an 1272 de l’Hégire (1856 JC) - Poids de 5 g et diamètre de 24 mm – Réf. web.

Face: indications en rond entourées de feuilles de palmier = «Sultan Al Ghazi Abd Al Majid Khan». Chiffre 3 en arabe à l’intérieur du petit cercle au centre indiquant la valeur de 3 Nasrys.

Revers: indications en 4 lignes entourées de feuilles de laurier = «/Mohamed / Muddat (Période) / Bi Tunes (A Tunis) / (année) 1272 de l’Hégire (1856)».

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lundi 3 février 2025

Monnaies beylicales de Tunisie - 2 Ryals (2 Piastres) en argent de Mohamed 3 Sadok Bey (1859– 1882) avec contremarque de dévaluation (poinçon étoile)

 


Grandeur réelle: diamètre 28 mm

Monnaies beylicales de Tunisie – Monnaie de 2 Ryals (2 Piastres) en argent frappée à Tunis en 1290 de l’Hégire (1873 JC) sous les règnes du sultan Abd Al Aziz (1861- 1876) et du Bey Mohamed 3 Sadok (1859 – 1882) – Diamètre: 28 mm – Réf. ARTmedina-tounes -

Face= Ecriture en arabe en 3 lignes au centre d’une couronne de feuilles de palmier: « Al Sultan / Abd Al Aziz / Khan ».

Revers = Ecriture en arabe en 5 lignes dans une couronne de feuilles de laurier: « Période Mohamed / Sadok / (frappé) à Tunis / Chiffre 2 en arabe correspondant à la valeur de 2 Ryals / (date) 1287 de l’Hégire correspondant à 1873 J.C ».

 

Chiffre 2 en arabe au revers, correspondant à la valeur de 2 Ryals (Piastres),placé au-dessus de la date.


Contremarque (poinçon étoile) portant une étoile indiquant le taux de dévaluation.

Observation : monnaie avec anneau transformée en bijou pendentif

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samedi 1 février 2025

Bijoux berbéro bédouins de Tunisie - «Bédouine à la frontière» du peintre orientaliste Albert Louis Aublet

Albert Louis Aublet est un artiste peintre français, né le 18 janvier 1851 à Paris et mort en 1938. Son penchant pour la peinture orientaliste s’est manifesté à la suite de sa visite à Istamboul et son premier succès à l’orientalisme, il le doit à un superbe nu: «Une beauté orientale», réalisé en 1885.


«Une beauté orientale» d’Albert Louis Aublet, 1885 - Réf. ARTmédina-tounes, Cah.01-

Après Istamboul, Albert Aublet tombe sous le charme de Tunis à tel point qu’il acquiert en 1905 l’admirable Dar Ben Abdallah, un palais arabesque en plein centre de la Médina de Tunis qui devient, après l’indépendance de la Tunisie, le musée des arts populaires.

Son périple tunisien, malgré le manque d’informations sur son long séjour en Tunisie, le conduira tout de même à la présidence de la Société des Artistes de Tunis. Il laissera parmi ses innombrables œuvres, de thèmes assez divers, un merveilleux tableau intitulé: «Bédouine à la frontière», de portée identitaire pour le patrimoine de Tunisie. Car, reproduisant l’ensemble des bijoux berbères en argent intimement liés à l’étoffe de la Melia, l’habit millénaire de la berbéro bédouine de Tunisie. Ce tableau figure parmi les rares œuvres orientalistes (avec celles d’Alexandre Roubtzoff) qui montrent le «Kholkhal de Tunisie», le bracelet de pied de type creux, spécifique aux berbéro bédouines de Tunisie.


«Bédouine à la frontière» d’Albert Louis Aublet représentant une berbéro bédouine de Tunisie habillée de la Melia et parée avec l’ensemble de ses bijoux berbères en argent= 1 : parure de poitrine avec ses deux fibules rondes reliées par la chaine Selsela comportant deux pendentifs « Main de Fatma » et un pendentif « Rond lunaire » ; 2 : collier de raz du cou avec de multitudes de chaînettes comportant des pendeloques ; 3 : deux Khors (Anneaux d’oreilles) reliés par une chaine au-dessus de la tête (fixée au foulard) et se balançant au niveau des oreilles, chaque Khors comportant une chainette avec pendeloque ; 4 : bracelet de main Hadida de type long ; 5 : bracelet de pied Kholkhal creux spécifique à la Tunisie  – Réf. ARTmédina-tounes, Cah.01-

Monhel

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