lundi 14 juillet 2025

Médaille commémorant la conquête de Tunis en 1535 par Charles de Habsbourg dit Charles Quint

 

Médaille de Charles 5 commémorant la prise de Tunis en 1535. 34g. 41mm. Portrait de l’empereur lauré portant son armure. Au revers, les prisonniers poussés par les soldats espagnols pour s’agenouiller devant Charles Quint. Réf. Baldwin – ARTmedinatounes.

Grâce à la filiation de sa grand-mère Isabelle de Castille (1451-1504), sa mère Jeanne fille d’Isabelle et son père Philippe de Habsbourg (1478-1506), Charles de Habsbourg dit Charles Quint (1500-1558) est au début du 16è siècle le prince chrétien le plus puissant en Europe: roi d'Espagne (Castille et Aragon), roi de Naples et de Sicile, maître des Pays-Bas et des possessions autrichiennes des Habsbourg, et de surcroît empereur du Saint-Empire romain germanique.

Beaucoup d’autres titres lui ont été attribués. Le plus original, parfois méconnu, est le titre d’Africanus attribué après la conquête de Tunis en 1535 que l’on retrouve à l’avers de la présente médaille.

Après avoir perdu en 1529 son fort militaire Le Préside d’Alger, Charles Quint ne pouvait plus se permettre de perdre Tunis que vient de conquérir en août 1534 Barberousse, Sultan d’Alger depuis 1519, à la solde du Sultan ottoman.

En pleine jeunesse de trente ans espérant vivement réaliser le testament de sa grand-mère Isabelle de Castille qui voulait christianiser l’Afrique du nord après avoir chassé les musulmans d’Espagne, Charles Quint n’avait plus d’autres choix que de chasser Barberousse de Tunis.

Une impressionnante coalition de guerre, (dont la stratégie militaire et religieuse est comparable à celle récente de Bush 2 pour conquérir l’Irak), a été mise en place sous la bénédiction du Pape Paul 3, composée du Saint-Empire, la Monarchie espagnole, les États pontificaux, la République de Gênes, le Portugal et les Hospitaliers de Jérusalem.

Devant une force navale qui lui était supérieur, le rusé Barberousse laisse tomber Tunis et son fort de La Goulette et s’enfuit par les terres en direction d’Alger.

Les Espagnols resteront maitres de Tunis une quarantaine d’années.

En 1574, les ottomans musulmans la reprendront pour y rester plus de 4 siècles.

Le rêve d’Isabelle de Castille ne sera pas réalisé. Peut-être si Charles Quint en 1535 ne s’était  pas suffi de Tunis et s’était engagé à la poursuite du fuyard Barberousse…

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